Sous-marin argentin disparu : le problème d’alimentation électrique provoqué par une entrée d’eau

  • Dernière mise à jour le 23 novembre 2017.

Lors de son dernier message envoyé mercredi dernier, le sous-marin argentin San Juan avait signalé un problème électrique. Ce problème était la conséquence d’une entrée d’eau par son schnorchel, le système grâce auquel le sous-marin peut, tout en restant en plongée, renouveler l’atmosphère et faire fonctionner ses moteurs diesel pour recharger ses batteries, selon des sources haut placées de la marine argentine.

Ces mêmes sources rappelent que, cependant, le commandant du sous-marin avait aussi annoncé que le problème avait été réglé et qu’il rejoignait Mar del Plata sans autre problème matériel. Ce contact, le dernier, remonte maintenant à une semaine.

Des sources navales expliquent qu’il ne s’agissait pas d’infiltrations d’eau, mais d’une entrée d’eau par le schnorchel et que cela pourrait avoir provoqué un court-circuit dans la batterie.

« Tous les sous-marins ont des batteries réparties en plusieurs compartiments étanches. S’il y un problème sur un de ces compartiments, on se connecte sur les batteries de l’autre, » explique le porte-parole de la marine, le capitaine de vaisseau Enrique Balbi.

A ce jour, la liste des membres d’équipage reste un mystère. Ni le gouvernement, ni la marine argentine n’acceptent de la publier. Pour Balbi, « nous ne la publions pas par respect envers les familles. »

Officiellement, l’équipage du San Juan se compose de 38 membres. Pour cette navigation, il emportait 44 membres d’équipage, dont 7 plongeurs tactiques. Pour le porte-parole, ce n’est pas un problème : « j’ai navigué de nombreuses années sur le San Juan. Une fois, nous sommes allés jusqu’aux Etats-Unis avec 50 personnes à bord. »

Un autre ancien officier du San Juan, Horacio Tobías, explique dans certaines circonstances, le sous-marin peut embarquer jusqu’à 70 personnes. « Avant de partir, on embarque des couchettes supplémentaires. Et on effectue des calculs pour l’oxygène et les vivres. »

Source : La Nación (Argentine)