La Royal Navy “cannibalise” certains bâtiments pour trouver des pièces de rechange

  • Dernière mise à jour le 2 novembre 2017.

Le manque de certaines pièces de rechange a forcé la Royal Navy à prélever des pièces sur d’autres bâtiments, révèle un rapport du National Audit Office.

Une enquête du NAO a constaté que le nombre de “cannibalisation” avait augmenté de 49% au cours des 5 dernières années. Le NAO a averti que cette pratique avait couté des millions de £ au ministère de la défense et, au final, pouvait ralentir la construction de bâtiments neufs.

Néanmoins, le ministère a répondu que les équipements n’étaient prélevés que lorsque c’était « absolument nécessaire ».

La flotte de la Royal Navy se compose actuellement de 19 frégates et de 7 sous-marins d’attaque. Malheureusement, un manque de pièces détachées les empêche parfois de prendre la mer.

Le NAO cite en exemple le sous-marin HMS Artful, dont la construction a été retardée de 42 jours parce que des équipements lui ont été “empruntés”. Ces emprunts auraient fait augmenter le cout de construction d’environ 5 millions £.

Pour la seule année dernière, il y a eu 795 cas de prélèvement de pièce sur d’autres bâtiments pour en réparer un devant partir en mer. Entre 2012 et 2017, le nombre s’élève à 3.230.

Le rapport reconnait que, dans certaines circonstances — par exemple des opérations de haute intensité, cela peut être le meilleur moyen de s’assurer que les bâtiments restent en mer.

Néanmoins, le NAO souligne aussi que de telles pratiques augmentent les couts, et que cela avait conduit « à des dépenses additionnelles estimées à 40 millions £ ». Le rapport ajoute : « au cours des 2 dernières années, la Navy a réduit son budget de soutien maritime d’environ 92 millions £. »

Un porte-parole de la Royal Navy explique : « Moins de 0,5% des pièces détachées utilisées proviennent de prélèvement sur d’autres bâtiments. Nous ne le faisons que lorsque c’est absolument nécessaire pour qu’un bâtiment puisse appareiller et reprendre plus rapidement ses opérations. Nous continuons à apporter des améliorations à la façon dont nous gérons cette pratique de longue date. »

Source : Forces Network (Grande-Bretagne)