Le sous-marin américain Minnesota rejoint la flotte avec 2 ans de retard

  • Dernière mise à jour le 5 juin 2016.

Le nouveau sous-marin d’attaque américain Minnesota a finalement rejoint la flotte à la fin mai, entièrement réparé suite à un problème mystérieux qui a touché le sous-marin et retardé sa remise en état de 2 ans.

Le Minnesota avait été admis au service actif en septembre 2013 et, après une navigation destinée à vérifier ses capacités militaires, il devait passer moins d’un an au chantier Electric Boat de Groton pour y être remis en état, puis rejoindre la flotte en février 2015. C’est alors que sont survenus une série de problèmes.

Au début 2015, des ingénieurs ont découvert un élément de mauvaise qualité installé à proximité du réacteur nucléaire. Les limites d’exposition des personnes travaillant près du réacteur et une enquête fédérale ont prolongé la durée de remise en état à 27 mois, à une période où la flotte avait besoin de plus de sous-marins d’attaque pour mener des missions dans le monde entier. Cela s’est terminé le 27 mai lorsque le Minnesota a enfin accosté à la base de New London.

La cause du séjour prolongé du Minnesota au chantier était un tuyau relativement peu couteux, installé sur le système qui permet à la vapeur de sortir du réacteur. Un coude de 25 cm de diamètre, utilisé pour guider les tuyaux de vapeur autour des coins, montrait des signes indiquant « des réparations de soudure non-autorisées et non-documentées », selon un communiqué du Naval Sea Systems Command.

Après enquête, la Navy a découvert que ces éléments avaient aussi été installés sur les sous-marins John Warner et North Dakota. Le Minnesota n’avait qu’un seul élément installé, le John Warner en avait 3 et le North Dakota, 6.

Le problème avec la pièce installée sur le Minnesota était qu’elle était installée dans une partie difficile d’accès du réacteur et nécessitait le déplacement de certains équipements conçus pour ne jamais être déplacés.

Une enquête fédérale sur les causes a aussi ralenti les réparations. On ignore le progrès de cette enquête.

Source : Navy Times (Etats-Unis)