A BORD DU HMCS WINDSOR - Imaginez 48 personnes vivant (…)
La partie maritime de "Bourbon 2006" a compris dans un (…)
Une équipe de Pathfinders, une unité spéciale de l’armée, se dirige rapidement vers la terre après avoir quitté le HMCS Windsor (Ã l’arrière plan) au cours d’un exercice en mars dernier. (Photo : Presse Canadienne)
Deux ans après qu’un incendie ait touché en mer le HMCS Chicoutimi, tuant un marin et provoquant une enquête parlementaire, la Marine Canadienne va adopter un nouveau plan destiné Ã prouver la valeur de ses sous-marins d’occasion.
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Mais la SCF [1] aura besoin que la zone de crise soit surveillée avant même que la flottille n’atteigne la région. Et c’est là que les sous-marins peuvent intervenir, explique le Lt.-Cmdr. Ellis, qui est habituellement basé Victoria. "Un sous-marin est idéal pour ça parce qu’il peut s’approcher de la côte sans être détecté," explique-t-il.
La SCF est aussi la raison pour laquelle les Pathfinders, l’équipe de reconnaissance de l’armée spécialisée dans la préparation d’un débarquement en territoire ennemi, travaillent étroitement ces temps-ci avec la flotte sous-marine. En mars dernier, le Gen. Hillier a ordonné de préparer l’armée à des opérations amphibies au centre d’entraînement de Trenton, base des Pathfinder.
Depuis lors, les commandos travaillent sur les détails de telles missions, y compris la manière de récupérer et de débarquer une force terrestre d’un sous-marin pendant une mission clandestine.
"Nous avions beaucoup d’inquiétudes sur la sécurité quand nous avons commencé à faire ça. Puis nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas dangereux," raconte Tim, un capitaine des Pathfinder. Il a demandé que son nom de famille ne soit pas cité pour des raisons de sécurité. "C’est une technique assez simple."
Le sous-marin fait surface et les Pathfinders sortent du sous-marin pour se tenir sur le pont. Puis le sous-marin plonge et, pendant que l’eau monte autour d’eux, les Pathfinders s’éloignent à la nage vers la côte. De façon assez surprenante, il n’y a pas d’effet de succion créé par le sous-marin qui entraînerait les nageurs vers le fond. Un processus similaire peut aussi être effectué avec les Pathfinders dans des bateaux gonflables posés sur le pont du sous-marin. Pendant que le sous-marin plonge, les bateaux se mettent à flotter.
La récupération est un peu plus épineuse puisque les Pathfinders, à la nage ou en bateau, doivent s’accrocher à des cables fixés sur le sous-marin. On étudie aussi comment les commandos pourraient sortir du sous-marin alors qu’il est en plongée ; une méthode examinée est de leur faire passer par un tube lance-torpille.
Entraîner les Pathfinder pour les opérations amphibies signifie d’apprendre de nouvelles compétences tout en utilisant des anciennes, comme lire une table des marées ou savoir se repérer en plein océan. "Nous n’avons pas mis ça en pratique depuis plus de 10 ans. C’est donc tout un savoir qui doit être reconstruit," déclare le Cpl. Alex, un autre Pathfinder à bord du Windsor.
En plus d’effectuer des opérations avec des groupes comme les Pathfinders et les forces spéciales, le Lt.-Cmdr. Ellis indique que les sous-marins peuvent aussi être formés à intercepter des signaux radio et recueillir des renseignements sur les mouvements à terre.
La Marine estime aussi que les sous-marins ne sont pas coûteux à mettre en oeuvre puisqu’ils n’ont qu’un équipage d’environ 48 marins à coté des 235 d’une frégate. Les sous-marins peuvent rester en mer pendant près de 45 sans être réapprovisionnés.
[(A suivre : 4ème partie.)]
[1] Standing Contingency Force.
Source : Ottawa Citizen