Les sous-marins australiens, qui appartiennent à la (…)
Lundi, en fin d’après-midi, le centre régional (…)
La compagnie publique australienne ASC a obtenu le contrat d’entretien des sous-marins de la marine australienne, d’une valeur annuelle d’environ 200 millions $ (120 millions €). Cette année, elle prévoit de dépenser 300 millions $ (185 millions €) pour entretenir et moderniser les sous-marins, y compris le système de combat.
Les dirigeants australiens sont inquiets de la capacité de la compagnie à gérer correctement les périodes d’entretien dont les sous-marins ont besoin. Les responsables veulent réduire de 3 à 2 ans la durée des périodes d’entretien majeur, afin d’injecter les sommes économisées dans l’entretien courant des capacités des sous-marins.
ASC est actuellement chargé de l’entretien à long terme des sous-marins, un contrat de 3 milliards $ (1,85 milliard €) qui doit être renégocié en mars prochain.
Des sources haut placées ont indiqué qu’il y aurait 3 indicateurs de performance dans le nouveau contrat avec ASC, dont une disponibilité accrue des sous-marins et un coût de possession réduit pour la marine. "Nous sommes inquiets de la faible disponibilité des sous-marins, du cout de l’entretien ainsi que de certains des problèmes techniques qui doivent être réglés," a déclaré Stephen Gumley, le directeur de la Defence Materiel Organisation.
"Nous travaillons avec la compagnie pour améliorer les choses dans chacun de ces domaines. Nous espérons parvenir à un nouveau contrat d’entretien d’ici Pacques de l’an prochain, qui entrerait en vigueur au 1er juillet 2010," a explique le Dr Gumley.
"Comme tout équipement complexe, il y a une série de défis techniques.
"Nous travaillons avec ASC et des consultants externes pour évaluer certains des défis qui perdurent."
Une récente étude externe de la productivité au chantier ASC d’Adélaïde suggère qu’il y a de la place pour une amélioration significative.
Selon des documents obtenus par The Australian, l’étude montre que certains techniciens ne travaillant sur les sous-marins ne sont pas utilisés pendant la majeure partie de leur temps de travail.
Un électricité était présent pendant toute la journée, mais son unique rôle était de mettre en place et de retirer des fusibles pour un test de pression. Ce test a duré 10 minutes et s’est déroulé au milieu de l’après-midi.
Un autre électricien a été chronométré comme ayant effectué 3 heures 12 minutes de travail productif dans une journée de travail. "L’efficacité moyenne observée (en utilisant des définitions généreuses de travail productif) était de 30%. Le travail de plusieurs techniciens, de nombreux domaines, a été étudié pendant 15 jours. Personne n’a laissé entendre que la période de temps que nous avons étudié n’était pas représentative," conclut le rapport du consultant.
"Nous pensons qu’une efficacité de 80% devrait être considérée comme de niveau mondial dans ce domaine. Ce serait une augmentation de 167% du travail accompli par l’effectif actuel ou l’opportunité d’une importante réduction de cout," estime le rapport.
Depuis leur lancement, les sous-marins australiens ont toujours connu de graves problèmes techniques.
Dès juin June 1999, un rapport indiquait une série de défauts sur les sous-marins, alors que seuls 3 des 6 commandés avaient été livrés. Parmi les problèmes rencontrés : les moteurs diesel, le niveau de bruit, l’efficacité des hélices, des périscopes, des mâts et le système de combat. Les réparations les plus couteuses ont été de loin celles du système de combat. Le système prévu au départ n’a jamais fonctionné et a finalement été remplacé pour un cout de 1 milliard $ (618 millions €).
Source : The Australian (Australie)