L’an dernier, la base des sous-marins nucléaires (…)
Le premier sous-marin nucléaire brésilien devra être prêt en 2021. L’affirmation a été faite le 27 septembre, par le commandant de la Marine, l’amiral Júlio Soares de Moura Neto. Il a indiqué que le chantier naval chargé de la construction sera construit dans le secteur d’Itaguaí, Région Métropolitaine de Rio.
“Nous voulons le faire dans le secteur de la Baie de Sepetiba, qui reste près des pôles industriels de Rio et de São Paulo, du Nuclep (Nuclebrás Equipamentos Pesados SA), des usines d’Angra 1 et 2 et du port d’Itaguaí”, a-t-il déclaré.
Moura Neto a participé, à Rio de Janeiro, à l’installation de l’amiral José Alberto Accioly Fragelli comme coordonnateur général du programme de développement du sous-marin à propulsion nucléaire.
Selon Moura Neto, la première étape du programme, que constitue le cycle d’enrichissement d’uranium au Centre Expérimental d’Aramar, à Iperó, près de São Paulo, est déjà terminée. La construction d’une centrale nucléaire de production d’énergie électrique est dans sa phase finale.
Le commandant de la Marine a ajouté que 4 sous-marins classiques commenceront à être construits — toujours à l’Arsenal de la Marine de Rio — à partir de l’année prochaine. En même temps, le projet du sous-marin nucléaire sera lancé. Selon ce calendrier, en 2014, le premier sous-marin classique sera prêt et le sous-marin nucléaire entrera en construction dans le secteur de la baie de Sepetiba. La coque sera développé conjointement avec la France. Le premier sous-marin nucléaire brésilien sera opérationnel six ou sept ans plus tard.
Pour l’amiral, les découvertes de pétrole en mer justifient la modernisation des équipements de la Marine.
“Le sous-marin nucléaire renforce la capacité dissuasive vis-à-vis de tous les pays du monde”, a-t-il expliqué. “La Marine doit avoir cette capacité pour protéger nos eaux. Nos capacités de défense font que les autres les respectent.”
La construction du sous-marin nucléaire, équipé de torpilles et de missiles, est prévue dans la Stratégie Nationale de Défense, développée par les ministres des Affaires Stratégiques, Roberto Mangabeira Unger et de la Défense, Nelson Jobim. Le coût estimé est plus du double de celui d’un sous-marin classique (600 millions $).
Le projet ne fera pas partie du budget de la Marine pour 2009. La construction se fera donc avec des financements externes. La Marine s’attend à créer au moins 600 emplois directs dans le pays pendant la construction.
Précurseur du projet, lancé en 1979, l’actuel président de l’Eletronuclerar, l’amiral de réserve Othon Luiz Pinheiro da Silva, était aussi présent à la cérémonie. Il a évalué que, vu la dimension de la côte brésilienne, le pays aurait besoin d’au moins six sous-marins nucléaires, malgré la "vocation pour la paix" du pays.
Source : Jornal do Brasil
