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Après l’incendie, le Chicoutimi a dû être remorqué jusqu’en Écosse.
Un mois après l’incendie qui a fait un mort et huit blessés à son bord, le sous-marin NCSM Chicoutimi sera ramené à Halifax dans les prochaines semaines pour y être réparé. Le ministère de la Défense nationale en a fait l’annonce jeudi.
Le submersible sera transporté à bord d’un navire, une opération évaluée à environ 2,5 millions de dollars. Au cours des prochains jours, Ottawa procédera à un appel d’offres pour assurer le retour du Chicoutimi.
Selon le vice-amiral Bruce MacLean, le transport maritime du sous-marin s’avère le moyen le plus efficace pour qu’il reprenne du service au plus tôt. « En effectuant les réparations au Canada, les forces canadiennes pourront aussi procéder à l’adaptation du sous-marin aux besoins du Canada. »
Selon le commandant, la décision d’effectuer les réparations des sous-marins à Halifax permettra aussi à l’industrie canadienne d’acquérir une expérience dans ce type de travail, et facilitera à plus long terme la transition vers le service canadien de soutien des sous-marins.
Le 5 octobre, un incendie majeur d’origine électrique s’est déclaré dans le NCSM Chicoutimi alors qu’il était au large de l’Irlande. Neuf sous-mariniers ont été blessés, dont deux grièvement, tandis que le lieutenant Chris Saunders, 32 ans, est mort durant son transport vers un hôpital irlandais.
Le sous-marin a été remorqué jusqu’à la base navale de Faslane, en Écosse, cinq jours après la tragédie. Depuis, les quatre sous-marins achetés d’occasion à la Grande-Bretagne sont maintenus à quai jusqu’à nouvel ordre.
Mercredi, des témoins entendus à l’enquête sur la tragédie du Chicoutimi ont affirmé qu’une bougie souillée avait été probablement à l’origine du deuxième incendie à bord du sous-marin.
Cet incendie se serait déclaré dans un système générateur d’oxygène, au moment où l’équipage s’efforçait de contrôler le sous-marin à la dérive, déjà empli de fumée noire. Le dispositif, qui comporte une bougie et sert à produire de l’oxygène pour l’équipage, aurait surchauffé quelques instants après avoir été allumé par un membre d’équipage.
Un chef pompier qui a inspecté l’intérieur carbonisé du sous-marin a laissé entendre que la bougie, qui est censée être maintenue dans un état de propreté impeccable, pourrait avoir été souillée par les mains graisseuses ou couvertes de suie d’un marin à la suite du premier incendie.
Cependant, il sera peut-être impossible d’en arriver à une explication définitive car, dans la ruée pour éteindre le second incendie, la bougie a été jetée dans un seau et aspergée de produit ignifuge.
C’est la deuxième fois qu’un générateur d’oxygène prend feu à bord d’un des nouveaux sous-marins canadiens. Un incident similaire était survenu à bord du NCSM Windsor en avril 2004. L’enquête menée à l’époque n’avait pas donné de résultat probant.
Selon les informations qui ont filtré de l’enquête, l’isolation déficiente d’un câble de haut voltage serait à l’origine du premier incendie du Chicoutimi.
Source : Radio-Canada