Les sous-marins utilisés pour le trafic de drogue semblent vulnérables

La marine Colombienne a saisi un autre sous-marin transportant de la cocaïne, sur la côte Pacifique. Ce sous-marin semblait transporter plusieures tonnes de drogue, mais son équipage a réussi àle saborder avant que la marine ne le capture.

Le submersible a coulé par près de 3.000 m de fond. Les 4 membres d’équipage ont été arrêtés, et la marine a trouvé des traces de cocaïne sur leurs vêtements. Le sous-marin avait d’abord été repéré par un avion, qui avait prévenu un patrouilleur proche.

C’est le 3è sous-marin transportant de la cocaïne découvert au cours des 3 derniers mois. Les Colombiens en ont saisi 10 au cours des 2 dernières années. Un de ceux récemment capturés à terre était terminé à presque 70%. Un autre était prêt à être utilisé. Il s’agissait d’un sous-marin de 18 m de long pouvant transporter 5 tonnes de drogue.

Les Colombiens ne précisent pas comment ils ont repéré ces sous-marins à fleur d’eau (nouveaux moyens de reconnaissance aérienne par exemple), ou s’ils obtiennent une assistance Américaine (comme des détecteurs de chaleur à longue-portée peut-être).

A la fin 2006, les US Coast Guard avaient repéré et saisi un "sous-marin" similaire au large du Costa Rica. Le submersible avait 4 membres d’équipage et transportait 3,5 tonnes de cocaïne. La cargaison avait une valeur d’environ 140 millions de $ (prix de gros, lors de la vente aux dealers). Pour construire le "sous-marin", les trafiquants n’ont dépensé que quelques centaines de milliers de $.

EN fait, ce ne sont pas des sous-marins au sens propre, mais plutot des "semi-submersibles". Les bateaux en fibre de verre, propulsés par un moteur diesel, ont un petit "kiosque" qui dépasse au dessus de l’eau, alimentant l’équipage et le moteur en air frais, et permettant à l’équipage de diriger le submersible.

Un batiment de ce type est le seul type de "sous-marin" utilisable dans la pratique pour le trafic de drogue. Un véritable sous-marin serait beaucoup plus difficile à construire, bien qu’il soit possible d’acheter des sous-marins pour environ un million de $. Cependant, ils ne peuvent transporter que quelques centaines de kilos de cargaison et pas sur de longues distances.

Le principal problème avec les véritables sous-marins, c’est qu’ils ne sont pas beaucoup plus efficaces que les "semi-submersibles" qui partent de Colombie (et même d’Europe). Les sous-marins peuvent seulement naviguer en plongée, sur leurs batteries, pour une courte période. Sinon, ils sont en surface, ou à moitié immergés, naviguant au diesel.

Mais, si les trafiquants ont eu la bonne idée, leurs "sous-marins" ne sont pas assez furtifs pour éviter d’être détectés en permanence. Toutefois, il semble que ces "semi-submersibles" fonctionnent, parce que ce n’est pas la première fois qu’on en découvre.

En plus des 9 découverts récemment en Colombie, plus d’une douzaine ont été retrouvés, principalement en Amérique du Sud, au cours de la dernière décennie. La plupart arrivent apparrement à passer. La livraison par la mer est maintenant la méthode préférée des trafiquants, parce que les Etats-Unis ont déployé des systèmes de détection d’avions de niveau militaire, et saisi trop de cargaisons transportées par voie aérienne.

Les trafiquants ont fait leurs comptes, et compris que des "sous-marins" improvisés étaient une méthode plus efficace.

Source : Strategy Page (Etats-Unis)