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Après une enquête de plusieurs mois sur le naufrage du Bugaled Breizh, l’émission "Pièces à Conviction" révèle que plusieurs exercices militaires étaient en cours dans la zone où le chalutier a coulé, tuant cinq marins-pêcheurs le 15 janvier 2004.
Ces "éléments inédits" viennent étayer l’hypothèse d’une "croche" avec un sous-marin inconnu, évoquée fin mars dans un rapport commandé par le comité des pêcheurs du Guilvinec et les familles des disparus et réalisé par un cabinet d’experts brestois.
L’éventualité d’un "évènement nautique sous-marin", corroborée, entre autres, par l’extrême brutalité du naufrage, a été retenue comme la plus vraisemblable par le parquet de Quimper (Finistère) chargé du dossier.
Fin mars, un porte-parole du ministère français de la Défense a écarté "de manière absolue toute implication de bâtiments militaires" dans le naufrage.
Les journalistes de l’émission, programmée en fin de soirée mercredi par France 3, ont enquêté auprès des gardes-côtes britanniques de Falmouth, qui répertorient toutes les présences de bâtiments militaires de surface et sous-marins sur leur zone de compétence.
Jusqu’à maintenant un seul exercice de manoeuvres internationales, baptisé Aswex 04, qui devait débuter le 16 janvier 2004, avait été rendu public.
Des recherches sur les sites internet des armées britanniques leur ont également permis d’établir que deux sous-marins anglais, dont un sous-marin nucléaire d’attaque dont l’identité reste inconnue, devaient participer à Aswex 04.
La carte diffusée par Londres et Paris ne mentionnait la présence que d’un seul sous-marin britannique, le Torbay.
Par l’intermédiaire d’Andrew George, député de la région de Newlynn, d’où le Bugaled Breizh était parti pêcher quelques jours plus tôt, les journalistes français ont pu interroger le secrétariat d’Etat à la défense britannique.
Un document signé par son porte-parole révèle qu’un sous-marin nucléaire d’attaque britannique, le HMS Turbulent, a dû rentrer à sa base de Plymouth le 16 janvier pour des réparations à la suite de dégâts dont la nature n’a pas été précisée.
L’émission revient également sur le rôle du Dolphin, un sous-marin néerlandais qui se trouvait sur zone au moment du naufrage.
Ken Thomas, second d’un navire de pêche anglais qui se trouvait dans la même zone que le Bugaled, le Silver Down, affirme qu’en se portant au secours du chalutier breton, l’équipage a croisé la route du Dolphin qui remontait à la surface.
Ce témoignage contredit les déclarations des autorités hollandaises selon lesquelles le Dolphin se rendait à l’exercice Aswex 04 en naviguant en surface.
"Pièces à Conviction" en déduit que le sous-marin a forcément eu un écho du naufrage sur ses instruments de contrôle et de surveillance.
Source : Boursier.com