La marine espagnole analisera à fond les erreurs commises avec le sous-marin S-80

  • Dernière mise à jour le 11 avril 2016.

Malgré tous les problèmes rencontrés pendant la conception et la construction des sous-marins espagnols de la classe S-80, le programme se poursuit. Mais il a accumulé un important retard par rapport au calendrier original et un surcout de plus de 1,2 milliard €. La marine espagnole va étudier pendant toute l’année 2016 le processus de production pour déterminer les erreurs commises et éviter de les reproduire à l’avenir.

Navantia a annoncé la semaine dernière qu’il avait terminé la construction et l’assemblage de la coque épaisse du premier sous-marin S-80, auquel a été donné le nom de S-81 Plus. “Plus” à cause de 7 m qu’il a fallu ajouter à la coque pour augmenter son volume et qu’il puisse flotter.

Ce fût le plus important défaut de conception rencontré pour le S-80. C’est en 2013 que ce problème a été découvert. La faute aux près de 100 tonnes d’équipements supplémentaires qui ont été ajoutés au sous-marin.

Mais ce fut pas le seul problème rencontré. L’entreprise Abengoa était responsable de la conception des moteurs du système de propulsion anaérobie. Après avoir rencontré elle-aussi ce qui est qualifié d’« énigmes » (incendie des moteurs pendant les essais, difficulté pour les intégrer dans la coque), Abengoa a été remplacé par Técnicas Reunidas, retardant la construction.

Audit de la construction

Le programme a subi pour l’instant près de 5 ans de retard. La marine et le ministère de la défense vont lancer, avec Navantia, un audit approfondi de tout le processus.

Toutes les étapes vont être analysées de façon très détaillées, de façon à déterminer où sont les erreurs et comment les éviter à l’avenir.

Ce processus, Critical Design Review, revue critique de conception, durera toute l’année 2016. Pendant ce temps, la construction des sous-marins reste bloquée.

L’objectif est de déterminer le niveau de qualité nécessaire pour continuer la construction. Des sources de la marine expliquent que tout le travail réalisé par les départements techniques et les bureaux d’études seront concernées, quelle que soit la phase à laquelle ils ont participé.

Source : El Confidencial Digital (Espagne)