Sous-marins allemands : modèle commun, coûts atomiques

  • Dernière mise à jour le 7 septembre 2009.

Les relations entre la marine brésilienne et HDW semblent s’être rompues. Des officiers de haut rang considère que l’entreprise allemande, constructrice de sous-marins classiques, a dépassé les limites du lobbying contre l’accord entre le Brésil et la France pour la construction d’un sous-marin nucléaire. Des insinuations de conflit d’intérêt lancées à la veille de l’approbation par le Congrès du financement du projet de 6,8 milliards €. Outre 4 sous-marins classiques et un nucléaire, les Français vont construire un chantier naval et une base navale à Itaguaí, Rio de Janeiro. Le contrat sera signé le 7 septembre par le président Lula et son homologue français, Nicolas Sarkozy.

Officiellement, la marine brésilienne s’est limité à fournir des explications techniques sur les raisons du choix des sous-marins français Scorpène. Les militaires brésiliens donnent aussi un autre motif pour ne pas avoir retenu les produits allemands, outre le fait qu’ils ne disposent pas des technologies pour la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire : le cout de la maintenance.

“Les Allemands refusent de transférer les technologies de maintenance de leurs systèmes, obligeant à une dépendance permanente d’assistance technique”, a répondu par écrit le service des relations publiques de la marine à une question posée par CartaCapital. “Récemment, le sous-marin Timbira a subi une période d’entretien général, avec le démontage de tous les systèmes. Au moment de les réinstaller, il a été nécessaire de faire appel à des techniciens allemands. Pour le seul remontage et les essais ultérieurs du sonar, la marine a payé 330 millions €.”

En outre : “Chaque sous-marin est composé de plus de 200.000 éléments. Il existe de nombreuses entreprises qui les fabriquent. Les Allemands ne nous permettent pas d’acheter ces éléments aux fabricants, sous peine de perte d’habilitation. Tout achat doit être effectué par l’intermédiaire du Marlog, une entreprise de services logistiques qui appartient au groupe HDW/TKS, qui fait payer des prix fortement majorés (au minimum 30% plus cher et, souvent, plusieurs fois le prix du fabricant)”.

Au cours du processus de décision d’achat du sous-marin, HDW a envoyé au ministre de la défense Nelson Jobim, dans lequel il se dit prêt à transférer des technologies au Brésil. “Personne ne peut transférer ce qu’il n’a pas”, a répondu la marine.

L'analyse de la rédaction :

Si les mauvaises relations entre la marine brésilienne et HDW persistent, cela pourrait, à terme, conduire à des mesures drastiques. Comme le remplacement de certains équipements par du matériel français ?

Source : Carta Capital (Brésil)