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En ce qui concerne leur propulsion, les sous-marins peuvent être à “propulsion diesel-électrique”, aussi appelée “classique” ou “à propulsion nucléaire”.
Les sous-marins à propulsion diesel-électrique (classique), peuvent aujourd’hui être divisés entre ceux qui disposent d’un système de propulsion anaérobie (AIP :Air independant propulsion) et ceux qui ne l’ont pas.
Le sous-marin classique est généralement utilisé pour des stratégie de position, ou de siège. Ils sont utilisés pour patrouiller dans des régions précises. Ces zones sont normalement soit des détroits, soit des canaux, à proximité de ports, de routes commerciales ou de routes où on imagine que la force ennemie va naviguer.
Les sous-marins classiques peuvent être utilisés dans des stratégies de manœuvre. Mais ils souffriront néanmoins de plusieurs restrictions. Les batteries qui alimentent la propulsion en plongée, doivent être rechargées régulièrement. Sur les sous-marins classiques, ces rechargements doivent être plus fréquentes lorsqu’ils doivent parcourir de grandes distances.
Les sous-marins classiques modernes peuvent atteindre des vitesses supérieures à 20 nœuds, mais ils ne peuvent maintenir cette vitesse pendant une période prolongée. Plus la vitesse de transit est élevée, plus les batteries se déchargeront rapidement, et, plus le sous-marin devra utiliser fréquemment son schnorchel. Ce qui contribuera certainement à augmenter son taux d’indiscrétion.
Afin de diminuer le taux d’indiscrétion des sous-marins classiques, des systèmes de propulsion anaérobie (AIP) sont apparus, capables d’alimenter le moteur électrique sans qu’il soit nécessaire de faire appel aux moteurs diesel.
Il existe plusieurs types de système AIP, les plus connus sont : – Le système de piles à combustible PEM, développé en Allemagne ; – Le MESMA, développé en France ; – Le Stirling, développé en Suède.
Il faut souligner que les systèmes AIP, quel qu’en soit le type, ne peuvent remplacer la propulsion nucléaire des sous-marins. Le système AIP produit de l’énergie pour une durée limitée, et cette production est relativement faible, permettant au sous-marin de naviguer en plongée à des vitesses maximales qui varient entre 5 et 8 nœuds, pendant une durée limitée (quelques jours). Alors que la propulsion nucléaire a une puissance élevée, qui permet au sous-marin de naviguer à des vitesse maximales qui oscillent entre 25 et 32 nœuds, pendant des durées qui, en pratique, sont illimitées.
Les sous-marins à propulsion nucléaire sont adaptés pour les stratégies de manœuvre. Géographiquement, ils ne se limitent pas aux zones proches de la côte. Ils sont de préférence utilisés en haute mer, pouvant pister une force ennemie pendant des jours, attendant le meilleur moment pour l’attaquer.
Les sous-marins nucléaires peuvent être utilisés dans des stratégies de position. Néanmoins, ils auront des restrictions pour opérer dans des eaux peu profondes ou “fermées”, principalement dues à son déplacement généralement très supérieur à celui des sous-marins classiques.
Le principal avantage de la propulsion nucléaire pour les sous-marins est qu’elle permet de maintenir des vitesses élevées pendant des périodes pratiquement illimitées.
Le sous-marin nucléaire dispose d’une autonomie, d’une vitesse, d’une mobilité et d’une discrétion en haute mer qui ne pourront être égalées par un sous-marin classique, même s’il est équipé d’un système AIP.
D’un autre côté, les sous-marins classiques, en eau peu profonde, possèdent une mobilité et une discrétion bien meilleures que celles des sous-marins nucléaires.
C’est pour cela qu’il apparait clairement que, dans l’idéal, il faudrait pouvoir disposer des 2 types de sous-marins. Cela permettrait aux sous-marins classiques d’opérer dans des zones peu profondes (stratégie de position), pendant que les sous-marins nucléaires opèrent en eau plus profonde, dans une stratégie de manœuvre.
Source : Poder Naval (Brésil)
