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Depuis 1999, le Canada a détecté en moyenne 2 incrusions par mois de sous-marins non-identifiés dans ses eaux Arctiques. Ce n’est pas la première fois que le Canada a eu ce type de problème.
Depuis longtemps, le Canada et le Danemark se disputent la possession de l’île Hans, une île de 3 kilomètres carrée au large du Groënland. Cette dispute a repris récemment de la vigueur lorsque le Danemark a envoyé une frégate pour appuyer ses prétentions. Ceci a conduit le Canada à lancer l’Opération Narwhal, un exercice majeur destiné à montrer la capacité du Canada - et, plus important encore, sa volonté - de protéger ses territoires Arctiques.
Le Canada n’est pas le premier pays à devoir faire face à des rodeurs sous-marins. Au début de l’année, un sous-marin nucléaire chinois a pénétré dans les eaux territoriales japonaises. Il a été suivi, et les Chinois se sont plus tard excusés de l’incident. Pendant la Guerre Froide, la Suède a connu de nombreuses violations de ses eaux par des sous-marins, la plus célèbre datant de 1981 lorsqu’un sous-marin soviétique de la classe Whisky s’est échoué dans les eaux suédoises (l’incident “Whisky on the rocks”).
La question, bien sûr, reste de savoir qui pourrait roder autour du Canada. Personne ne va évidemment venir en pleine lumière et admettre que ses sous-marins violent délibérément les eaux territoriales d’un autre état, même lorsqu’il est évident qu’il y a eu violation (les soviétiques n’ont jamais admis avoir violé les eaux suédoises, même lorsqu’un de leurs sous-marins s’est échoué sur un récif à 10 mètres de la côte). L’Arctique Canadien est l’un des endroits les plus difficiles pour un sous-marin - principalement parce qu’il y a peu de moyen d’avoir un support logistique aussi loin dans le nord. Il n’a été vraiment été accessible que depuis l’apparition des sous-marins nucléaires. De tels navires sont évidemment les premiers suspects.
Le sous-marin nucléaire a débord prouvé sa capacité de naviguer sous la calotte polaire quand l’USS Nautilus a transité sous le pôle en 1958. Depuis lors, des sous-marins nucléaires, en particulier ceux des Etats-Unis, utilisent l’Arctique (avec les Russes et la Royal Navy qui naviguent aussi dans la région). Il ne sera pas facile de déterminer à quel pays ils appartiennent.
Les Etats-Unis seraient placés en tête de liste à cause de la proximité (juste à coté du Canada) et du grand nombre de sous-marins qu’ils possèdent (55 sous-marins d’attaque et 14 sous-marins à missiles ballistiques). Les sous-marins américains pourraient trouver que l’Arctique Canadien est un bon raccourci (environ un millier de kilomètres) entre les bases de Groton et Norfolk sur l’Atlantique et celles de Pearl Harbor, Guam, et San Diego sur le Pacifique.
La Russie, elle-aussi, possède une force sous-marine importante (15 sous-marins nucléaires d’attaque, 6 sous-marins à missiles de croisère, et 12 à missiles ballistiques), et l’histoire garde la trace des incursions passées dans les eaux d’autres pays, comme peut l’attester la Suède.
La Royal Navy possède 12 sous-marins d’attaque (5 sous-marins de la classe Swiftsure et 7 de la classe Trafalgar) et 4 sous-marins stratégiques.
A moins d’un accident, l’identité du ou des pays qui rôdent sous les eaux du Canada va rester un mystère pour des années - comme il est typique dans les forces sous-marines du monde entier.
Source : Strategy Page