La France propose au Brésil sa technologie des sous-marins

  • Dernière mise à jour le 31 mars 2008.

Le gouvernement français est disposé àproposer àla marine brésilienne les technologies non-nucléaires utilisées sur le sous-marin Le Terrible, le plus moderne de sa flotte stratégique, lancé il y a quelques jours.

Bien que le navire brésilien est plus petit - il déplace 4.000 tonnes alors que le sous-marin français est un géant de 14.200 tonnes -, la coque est commune aux 2 projets.

Selon le ministre brésilien de la défense, Nelson Jobim, qui s’est rendu au chantier naval DCNS, à Cherbourg, a été reçu à bord d’un sous-marin de la classe Rubis, plus petite, et a vu Le Terrible dans le hall d’assemblage, c’est là la limite de la collaboration française : "Toute la partie propulsion, de même que l’interfaçage des systèmes, sera faite au Brésil".

Le groupe de spécialistes qui monte la coopération stratégique entre les deux pays arrive à Brasília le 7 avril pour une série de rencontres de travail entre diplomates, militaires et spécialistes.

Les ingénieurs navals brésiliens ont présenté, en France, pendant la visite de Jobim, une liste minutieuse des éléments dont la technologie les intéresse pour le projet de construction du sous-marin nucléaire national.

Ils sont intéressés d’avoir accès aux procédures de construction de coques doubles et légers, particularité de l’ingénierie navale française, et du matériel électronique de bord, "différent de ce qu’on trouve sur un sous-marin classique", selon l’ingénieur naval militaire João de Sá.

Le protocole bilatéral concerne aussi d’autres secteurs — micro et nanotechnologie appliquées à l’électronique et à la santé, facilités pour les échanges entre sociétés et, encore dans le secteur de la défense, formation, cours de gestion et libre circulation des militaires des deux pays.

Lors de la rencontre entre les présidents Lula et Nicolas Sarkozy, en Guyane Française, en février dernier (ils se trouveront à nouveau en décembre, pour formaliser l’alliance), a été définie la réalisation d’une exposition technologique française au Brésil et la création de programmes spécifiques dans les secteurs économique et culturel.

Publié dans le Jornal O Estado de São Paulo, édition du 27 mars 2008. Article de Roberto Godoy.

Source : Jornal O Estado de São Paulo