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« Il » mesure 261 m de long, déplace 42 500 tonnes à pleine charge, transporte près de 30 avions à bord et dispose d’une boulangerie capable de préparer 2 000 baguettes par jour. Et « il » est désormais à Singapour.
« Il », c’est le porte-avions à propulsion nucléaire Charles de Gaulle, qui est amarré à la base navale RSS de Singapour – Changi avec les frégates Alsace et Forbin dans le cadre de la mission Clemenceau 25 de la marine française, un déploiement de cinq mois dans cette région qui a débuté en décembre 2024 et se terminera en avril 2025.
Les navires sont arrivés à Singapour le 4 mars. La dernière escale d’un groupe aéronaval français à Singapour remonte à 2019.
A bord du Charles de Gaulle se trouvent 22 avions de combat Rafale, deux avions d’alerte avancée E-2C Hawkeye et trois hélicoptères.
Il dispose également d’un hôpital avec plus de 20 médecins et autres personnels médicaux parmi son équipage de 1 900 personnes. Le navire autonome dispose de six salles à manger, d’espaces de divertissement et d’exercice, ainsi que de boulangeries, entre autres commodités.
La Marine nationale française déploie également le navire ravitailleur Jacques Chevallier et deux avions de patrouille maritime Atlantique 2, tous trois en escale dans d’autres bases de Singapour.
L’ambassade de France a déclaré dans un communiqué du 17 février que la mission Clemenceau 25 démontre l’engagement de la France en faveur de la préservation du bien commun, du libre accès aux espaces communs, du respect du droit international et de l’opposition à toute action coercitive.
Au cours de ce déploiement, les navires français ont participé à plusieurs exercices bilatéraux et multilatéraux avec les forces armées régionales, notamment l’exercice La Pérouse 25 dans les détroits de Malacca, de la Sonde et de Lombok.
La marine de la République de Singapour (RSN) a pris part à cet événement, auquel ont également participé l’Australie, l’Inde, la Malaisie, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Le contre-amiral Jacques Mallard, commandant du groupe aéronaval français, a déclaré lors d’une conférence de presse à bord du porte-avions le 4 mars qu’une activité de formation impliquant le navire de mission littoral RSS Independence de la RSN et une frégate française était l’un des points forts du déploiement.
L’ambassadeur de France à Singapour, Stephen Marchisio, qui était également présent à la conférence de presse, a déclaré qu’en plus de ses territoires dans le Pacifique Sud, son pays avait également des intérêts commerciaux et autres importants dans la région, citant comme exemple les plus de 1 000 entreprises françaises opérant à Singapour seulement.
Il a également évoqué les liens militaires entre Singapour et la France, notant que Singapour a régulièrement soutenu les déploiements militaires français dans la région.
« Singapour est pour nous l’un des partenaires les plus fiables et les plus dignes de confiance (dans la région) », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ce déploiement était un signal clair de l’engagement de la France et de l’Europe envers l’Indo-Pacifique, et que les opportunités de la région ne peuvent être réalisées que par la coopération entre les pays ayant des intérêts dans la région.
Les navires français ont effectué un exercice avec les porte-avions et les porte-hélicoptères des États-Unis et du Japon en février, sous le nom de code Pacific Steller, ainsi que l’exercice Varuna avec l’Inde pendant le déploiement.
Singapour et la France fêteront 60 ans de relations diplomatiques en 2025, et le président français Emmanuel Macron sera là pour prononcer le discours d’ouverture de la conférence sur la sécurité Shangri-la Dialogue, qui débute le 30 mai.
Source : New Straits Times (Malaisie)