L’US Navy désigne le pilote àpropos des morts sur le sous-marin

  • Dernière mise à jour le 26 avril 2007.

La Royal Navy et un pilote du port de Plymouth ont été mis en cause dans le décès de 2 marins Américains tombés àla mer depuis un sous-marin nucléaire dans le Plymouth Sound. Un rapport sur l’incident impliquant l’USS Minneapolis-St Paul révèle qu’un incident similaire impliquant le sous-marin Britannique HMS Sovereign était survenu seulement quelques mois auparavant.

De hauts responsables militaires Américains ont critiqué la Royal Navy pour avoir étouffé le premier incident, dans lequel 2 marins étaient restés bloqués sur le pont du sous-marin Britannique pendant 30 minutes dans le mauvais temps et avaient dû être soignés à l’hôpital.

Dans l’incident du Minneapolis-St Paul, l’US Navy accuse un pilote expérimenté du port de Plymouth d’avoir donné à l’équipage Américain de "mauvais conseils" et pour ne pas avoir parlé de "l’état de la mer potentiellement dangereux" au-delà de la jetée de Plymouth.

L’équipage Américain ignorait aussi que les mouvements de navires de surface dans le Plymouth Sound avait été limités à cause de la forte houle et des vents soufflant en tempête, est-il prétendu.

Cinq membres d’équipage ont été projetés à la mer.

Mercredi, un porte-parole de la Royal Navy a souligné que le rapport était "traité très sérieusement" mais qu’il ne ferait aucun commentaire sur les actions du pilote — un civil employé par le ministère de la défense.

Il a ajouté que la Navy ne pouvait faire aucun commentaire sur l’incident du HMS Sovereign puisqu’il était l’objet d’une procédure judiciaire.

Sur le Minneapolis-St Paul, en décembre, 2 hommes se trouvaient sur le pont et accrochés à un rail de sécurité. Ils sont morts après avoir été jetés à la mer et frappés contre la coque du sous-marin par des vagues de 6 mètres.

Un rapport détaillé sur l’incident indique que le pilote, dont le nom n’est pas indiqué, avait "plusieurs inquiétudes concernant le comportement du sous-marin et les conditions de mer" mais elles n’ont pas été "communiquées à l’équipage du sous-marin".

Il ajoute : "Les autorités locales n’ont pas informé l’USS Minneapolis-St Paul des restrictions apportées le 29 décembre 2006 à certains mouvements de navires à cause de vents soufflant en tempête, privant par conséquent le commandant d’un indicateur supplémentaire sur l’état potentiellement dangereux de la mer.

"Alors qu’il apparait que l’équipage du Minneapolis-St Paul avait interprété à l’époque le silence des autorités locales comme un accord sur leurs projets, ils ont aussi effectué des actions pour connaitre l’opinion des autorités locales et des experts. Tous ont unanimement répondu au Minneapolis-St Paul que le sous-marin pouvait appareiller en toute sécurité."

Le rapport conclue : "Bien que des défaillances aient été notées dans la performance du pilote, cela n’exonère pas le (Commander Edwin Ruff) de sa responsabilité d’évaluer de manière indépendante l’impact de la météo et de l’état de la mer sur une navigation sure et efficace de son navire."

Un porte-parole de la Royal Navy à Plymouth a indiqué que le rapport n’avait été reçu que très récemment et qu’il était encore à l’étude.

Il a ajouté : "La sécurité du personnel est en tout temps une priorité du ministère de la défense et de la Royal Navy, particulièrement dans des environnements potentiellement dangereux. Par conséquent, ce rapport est traité avec beaucoup de sérieux.

"Le rapport est examiné par le ministère de la défense en coordination avec l’US Navy et toute leçon qui pourra être tirée pour améliorer la sécurité en mer sera appliquée."

Le Cdr Ruff a été relevé de son commandement 3 semaines après l’incident et a reçu une lettre punitive de réprimande. Les accusations contre 2 officiers subalternes et un officier-marinier supérieur ont été abandonnées.

L’enquête a conclu que les 2 hommes étaient morts parce qu’ils étaient restés accrochés au sous-marin — avec des lignes de vie trop longues et non autorisées.

Source : Plymouth Evening Herald (Royaume-Uni)