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L’Australie fait face à une menace sous-marine grandissante de la part de nations de la région équipées de sous-marins modernes, avertit une nouvelle étude.
L’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) écrit dans son rapport que les capacités de lutte ASM de l’Australie sont restées à la traîne parce que les nations de la région avaient peu de sous-marins et que ceux-ci avaient des capacités discutables.
Mais beaucoup de nations de la région sont maintenant en train d’acquérir des sous-marins modernes et l’armement nécessaire pour les armer.
"Le résultat est que, bientôt, l’Australie fera face à une région qui aura de plus grandes capacités pour conduire des opérations sous-marines," indique dans l’étude le Dr Andrew Davies, un analyste de l’ASPI.
"En cas d’imprévu, les sous-marins seront capables de menacer sérieusement les opérations des flottes de surface et le commerce maritime.
"L’Australie ne peut tout simplement pas s’attendre à pouvoir mener des opérations navales majeures dans des eaux patrouillées par des sous-marins sans une augmentation importante de ses capacités ASM."
Selon les projets actuels, l’Indonésie achèterait 4 sous-marins Russes de la classe Kilo, et d’autres sont prévus par la suite. La Malaisie a commandé 2 sous-marins français. Le Vietnam envisage d’acheter 2 ou 3 sous-marins de la classe Kilo.
La Chine, le Pakistan et l’Inde possèdent déjà des flottes sous-marines significatives.
Dr Davies indique que des problèmes importants dans la capacité ASM de l’Australie se situaient : – dans les systèmes sonar des frégates avec une capacité limitée de détecter des sous-marins dans un large éventail de conditions de mer, – dans les capacités ASM limitées des hélicoptères, – et dans l’échange limité de données au travers de la flotte.
Il indique que des décisions qui doivent être prises cette année avait le potentiel d’agir sur la capacité de l’Australie à opérer dans des zones où une opposition sous-marine peut être attendue.
L’Australie est actuellement en train d’acheter des destroyers de lutte anti-aérienne, très couteux, et des navires de débarquement pouvant accueillir des hélicoptères, tous 2 capables d’assurer un rôle ASM significatif s’ils sont équipés du matériel adéquat.
Le Dr Davies a indiqué que les destroyers pourraient être équipés de systèmes sonar avancés et des hélicoptères nécessaires pour accomplir des opérations ASM.
Il a précisé que la Marine disposait actuellement de 3 types d’hélicoptères - les Sea Hawks, les Sea Kings plus anciens et les Sea Sprites qui souffrent toujours de problèmes - alors qu’elle n’en a réellement besoin que d’un seul. Le modèle porposé, le nouveau MRH90, pourrait être équipé de capacités ASM avancées dont un sonar et un radar de recherche de surface.
Du côté positif, les avions de patrouille maritime Orion AP-3C de l’armée de l’air et les 6 sous-marins de la classe Collins de la marine possèdent des capacités ASM avancées, qui pourraient encore être améliorées grâce à des mises à niveau continues.
Source : Sidney Morning Herald
