Premiers éléments sur la collision de l’USS Fitzgerald

  • Dernière mise à jour le 26 juin 2017.

Cinq des 7 marins décédés dans la collision entre le destroyer américain USS Fitzgerald et un cargo au large du Japon sont très probablement morts très rapidement, selon une analyse préliminaire de l’US Navy.

Cette évaluation est basée sur un examen du point d’impact et des couchettes dans lesquelles ces marins dormaient.

La collision est intervenue sur le côté tribord, directement à proximité de la zone de logements où dormaient les marins. L’impact a ouvert la coque du Fitzgerald et entraîné une voie d’eau.

Un responsable du Pentagone a aussi indiqué que la Navy essayait de corroborer le fait que les 2 marins qui n’auraient pas été immédiatement tué, auraient essayé d’aider les 5 autres marins à échapper à l’eau envahissant le local.

« Mais, à un moment, le navire a perdu le contact » avec les 2 marins et eux aussi ont péris, selon le responsable. Tous les 7 marins décédés ont été retrouvés dans la partie envahie par l’eau de mer. Il semble aussi que la collision ait provoqué de nombreux débris de structures, empêchant les éventuels survivants de s’échapper.

Le responsable a reconnu qu’on pourrait ne jamais savoir si l’ordre de fermer les écoutilles de la zone de logement a été donné alors que les 2 hommes étaient toujours vivants. L’enquête officielle devra déterminer qui a donné cet ordre, mais l’évaluation initiale est que cet décision était nécessaire parce que l’eau n’avait pas seulement envahie la zone de logement et se répandait dans d’autres locaux, y compris aux ponts inférieurs.

Le responsable a précisé que la Navy attendrait la fin de toutes les enquêtes avant de tirer des conclusions sur les actions de l’équipage, et de prendre des décisions quant à des récompenses ou d’éventuelles sanctions disciplinaires. Le responsable a aussi affirmé qu’aucun jugement n’était porté sur le moment où la décision de fermer les panneaux étanches avait été prise. On ignore aussi si le personnel de quart en passerelle a appelé le commandant au cours de la crise.

L’impact est intervenu très prêt de la cabine du Cmdr. Bryce Benson, et celui-ci a été, pendant un bref moment, incapable de sortir de sa cabine. L’équipage l’a aidé à rejoindre la passerelle, mais il était si gravement blessé qu’il a du être évacué et le commandant en second l’a remplacé.

Des enquêtes sont menées par l’US Navy, l’US Coast Guard, et les autorités maritimes civiles et militaires japonaises.

Une première évaluation suggère que le porte-conteneur aurait pu être en pilotage automatique. Néanmoins, cela n’explique pas comment et pourquoi l’équipage du Fitzgerald n’a pas vu le navire arriver, ni pourquoi ils ont été incapables de manœuvrer pour l’éviter, s’interroge le responsable.

Un rapport initial suggère que la collision a eu lieu à 1:30 du matin, mais l’équipage du porte-conteneur n’a pas immédiatement réalisé ce qui se passait. Il a fait demi-tour et ce n’est que vers 2:20 que la collision a été officiellement signalée.

Pour déterminer ce qui s’est passé, les enquêteurs vont utiliser les données radar du système d’armes Aegis du destroyer, qui enregistre les détails de la position, la route et la vitesse des navires et avions passant à proximité du destroyer. Les données de navigation et radar du porte-conteneur seront aussi utilisées.

Un autre facteur qui sera examiné est l’impact de la destruction des moyens de communications du Fitzgerald sur la capacité de l’équipage à communiquer entre eux et avec la terre.

Une première analyse indique que la collision est survenue à l’endroit où se trouve une grande partie des équipements de communication du destroyer. Le responsable explique que l’équipage a dû utiliser des téléphones satellite pour communiquer à bord et avec l’état-major à terre.

Source : CNN (Etats-Unis)