Le lundi 27 novembre 2006, Ã partir de 11h00, le (…)
Deux ans après qu’un incendie ait touché en mer le HMCS (…)
L’équpage d’un sous-marin Japonais qui est entré mardi en collision avec un chimiquier panaméen au large de Miyazaki, a été incapable de détecter à temps le cargo qui s’approchait, peut-être parce que sa trace sonar chevauchait celle d’un autre navire, a-t-on appris mercredi.
Le chef d’état-major de la Marine Japonaise, Eiji Yoshikawa, a déclaré aux journalistes : "Nous sommes passés à un cheveu d’un terrible désastre."
Le quartier général de la 10ème région des Gardes-Côtes Japonais suspecte que l’équipage de l’Asashio a cru qu’il pouvait faire surface en sécurité, et interroge l’équipage du sous-marin et celui du cargo “Spring Auster” dans l’optique d’inculper l’équipage du sous-marin de mise en danger du trafic maritime en étant négligent dans leurs devoirs.
Bien que personne n’ait été blessé dans l’accident, le gouvernail de l’Asashio a été endommagé, et la coque du “Spring Auster” a été percée en 2 endroits, ce qui fait que le cargo prend l’eau.
Il est possible que l’Asashio n’ait pû détecter le cargo suffisament tôt parce que l’équipage a entendu les bruits superposés des hélices des 2 navires, selon les Gardes-Côtes.
Les membres de l’équipage affectés au sonar à bord de l’Asashio ont conclu qu’il n’y avait pas de navire à proximité parce qu’ils avaient confirmé que le bruit d’hélice qu’ils entendaient appartenait à un navire qui s’éloignait. Mais peu après, ils ont identifié un autre bruit qui s’approchait et ont plongé rapidement pour éviter une collision.
L’Asashio avait un équipage de 75 marins, dont aucun n’était en formation. 15 étaient affectés au sonar, selon le bureau de l’état-major maritime. Le quart était effectué par au moins 2 marins — et habituellement par 3 ou 4 — qui surveillent simultanément le sonar.
Mais des sources de la marine indiquent que si un navire s’éloignait de l’Asashio pendant que le cargo s’en approchait dans la même direction, il aurait été difficile de distinguer les hélices des 2 navires.
Selon les Gardes-Côtes, l’Asashio naviguait à environ 5 noeuds pour effectuer un entraînement. Le “Spring Auster”, qui se dirigeait de Nagoya vers la Chine à 22 noeuds, était chargé de produits chimiques comme le p-xylène et le butanol. Les membres de l’équipage du chimiquier ont déclaré qu’ils avaient senti que quelque chose avait heurté leur navire, mais comme ils ne pouvaient pas voir d’autre navire, ils ont continué à naviguer.
Le sonar d’un sous-marin peut détecter le bruit d’une hélice proche, à moins que le bruit ne vienne de l’arrière du sous-marin, selon le bureau de l’état-major martime. Un sous-marin doit changer de route à plusieurs reprises avant de faire surface. De leur côté, les navires naviguant en surface n’ont aucune mesure à prendre pour éviter les collisions avec des sous-marins en plongée.
A la suite de l’accident, l’Asashio a mouillé l’ancre au large du port d’Aburatsu dans la préfecture de Miyazaki. Le Spring Auster a été localisé par un avion des Gardes-Côtes, et a été dérouté vers le port de Shibushi dans la préfecture de Kagoshima, où il est actuellement ancré en attente des instructions des Gardes-Côtes.
Le bureau de l’état-major maritime a commencé une enquête sur l’incident. La commission va demander aux équipages des 2 navires les détails de l’incident. "Nous sommes soulagés que personne n’ait été blessé, et nous allons enquêter afin d’éviter que des accidents similaires ne se reproduisent pas," a indiqué Yoshikawa.
C’est la première fois depuis 13 ans qu’un sous-marin japonais entre en collision avec un navire privé. Il y a eu 3 accidents impliquant des sous-marins en plongée et 5 avec des sous-marins en surface, y compris la collision de 1988 entre le Nadashio et un gros pêcheur au large de Yokosuka, dans lequel 30 marins étaient décédés.
Source : The Yomiuri Shimbun