Les bâtiments de la Marine nationale subissent (…)
Du 13 au 26 novembre, le groupe de plongeurs démineurs (…)
Des responsables de l’US Navy ont confirmé hier que le groupe de bataille d’un porte-avions n’avait pas détecté un sous-marin Chinois avant qu’il ne fasse surface à portée de tir de l’USS Kitty Hawk. Les mesures de protection anti-sous-marine des groupes de bataille de porte-avions vont par conséquent être réexaminées, ont-ils déclaré.
"Il n’a pas été détecté," a déclaré un responsable de la Navy au sujet de la rencontre avec un sous-marin classique Chinois. "Et cela nous inquiète évidemment."
Le sous-marin d’attaque Chinois de la classe Song a fait surface le 26 octobre près du porte-avions en haute mer au large d’Okinawa. Il était armé avec des torpilles à suivi de sillage et de missiles de croisière anti-navires.
Les responsables ont indiqué qu’il était inhabituel que le sous-marin opère en haute mer, mais l’incident ne ressemble pas à la collision d’avril 2001 entre un avion américain de surveillance EP-3 et un chasseur Chinois F-8 qui avait conduit à la rupture des relations militaires.
"Nous naviguions dans les eaux internationales, et ils naviguaient dans les eaux internationales," a indiqué le responsable. "De ce point de vue, personne ne mettait l’autre en danger. Personne ne s’est senti menacé."
Cependant, d’autres responsables de la défense ont indiqué que le fait que le sous-marin ait fait surface était une provocation des militaires Chinois, qui ont mis une haute priorité sur l’entraînement aux opérations contre les porte-avions et les navires de guerre américains en préparation d’un possible futur conflit à propos de Taïwan.
Le porte-avions n’effectuait aucun exercice de lutte anti-sous-marine à ce moment-là, et n’avait donc pas de patrouille de recherche de sous-marins en opération, a indiqué ce responsable de la Navy. Par conséquent, les défenses contre les sous-marins des porte-avions et de leurs navires d’esccorte seront réexaminées, a-t-il déclaré.
Le sous-marin a été repéré par un avion basé sur le porte-avions et effectuant une surveillance de routine.
La rencontre du sous-marin a aussi pris les agences américaines de renseignement par surprise à cause des analyses qui, depuis des années, continuent de dépeindre une Chine inoffensive, a indiqué un responsable de la défense.
"Nos spécialistes de la Chine ont semblé stupéfiés que la Chine suive un porte-avions américain aussi loin qu’Okinawa," a déclaré le responsable de la défense.
Le Kitty Hawk, qui est basé au Japon, et ses navires d’escorte forment le seul groupe de bataille basé en Asie et seraient les premiers à répondre à une crise concernant Taiwan, que la Chine a menacé avec force dans le passé.
La rencontre était aussi inhabituelle parce que les sous-marins Chinois ne naviguent normalement pas en eaux profondes, ont indiqué les 2 responsables.
"De notre point de vue, ... cela montre qu’ils continuent à développer des capacités de haute mer," a indiqué le responsable de la Navy.
Des responsables du Pentagone et des armées avaient dans un permier temps refusé de dire quoi que ce soit à propos de l’incident du sous-marin, expliquant que les détails étaient classifiés. Certains détails ont alors été révélés après que le Washington Times ait dévoilé l’affaire dans son édition d’hier.
La révélation de la rencontre avec le sous-marin intervient alors que le commandant de la flotte du Pacifique, l’amiral Gary Roughead, effectue une visite en Chine pour rencontrer des responsables militaires Chinois.
Un porte-parole de la flotte du Pacifique a indiqué que l’amiral ne pouvait pas être joint hier pour savoir s’il prévoyait de parler de ce sous-marins durant ses discutions avec les Chinois.
L’amiral Roughead a déclaré hier à Pékin aux journalistes qu’au cours de sa visite d’une semaine, il espérait mieux comprendre les intentions cachées derrière le renforcement naval Chinois.
"Quand on m’a demandé si la marine Chinoise était une menace, la réponse officielle a été non," a répondu l’amiral 4 étoiles. "Mais, en réalité, j’aimerais savoir quelles sont les intentions qui expliquent ce que je vois dans la marine Chinoise."
L’amiral Roughead se trouve en Chine au moment où les Etats-Unis et la Chine effectuent un exercice commun de sauvetage.
La visite fait partie d’un ambitieux programme lancé par le commandant des forces américaines dans le Pacifique, l’amiral William J. Fallon, visant à développer des liens plus étroits avec les militaires Chinois.
Mais le programme a été menacé par le manque de réciprocité de la part des militaires Chinois, qui continuent à refuser aux visiteurs militaires américains de visiter des installations militaires clé ou d’observer des exercices. Par contraste, l’armée américaine a donné aux visiteurs militaires Chinois accès à des installations sensibles et à des exercices militaires.
De même, la Chine continue de refuser aux responsables militaires américains de visiter un centre de commandement souterrain de Pékin connu sous le nom de Western Hills.
L’amiral Roughead doit rencontrer le commandant de la marine Chinoise, le Vice-Amiral Wu Shengli et le commandant de la flotte de Mer de Chine du Sud. Ces discutions pourraient apporter quelque lumière sur le développement naval agressif de la Chine.
"L’augmentation du nombre de navires et des capacités de la marine depuis les années 90, la capacité d’aller en haute mer est très, très claire," a-t-il déclaré. "J’espère avoir des discutions pour savoir quelle est la vision et peut-être une partie de la doctrine opérationnelle."
William Tripplett, un ancien spécialiste de la Chine au comité sénatorial des relations étrangères, a indiqué que ne pas avoir détecter le sous-marin est alarmant.
"Que la Chine ait suivi le Kitty Hawk, sans être détecté par les systèmes de lutte anti-sous-marine de l’US Navy, c’est un développement consternant," a-t-il déclaré.
Source : The Washington Times