TCHAD : Tir de missile contre un avion militaire français

  • Dernière mise à jour le 25 octobre 2006.

Une source militaire française a rapporté, hier, qu’un avion de reconnaissance Breguet Atlantique 2 de l’Armée française a été la cible, sans être touché, d’un tir de missile sol-air, lundi dans l’est du Tchad, région où opère la rébellion au régime de N’Djaména. Le tir n’a pas mis l’appareil en danger, selon le commandant Christophe Prazuck, de l’état-major des armées françaises àParis.

« Un appareil a détecté avec ses senseurs un départ de missile lundi matin » lors d’un vol de reconnaissance « dans l’est du Tchad », a indiqué le porte-parole.

Le tir n’a pas mis l’appareil en danger, selon le commandant Prazuck, qui a souligné que « les mesures de précaution (des avions français) les prémunissent contre ce type de menace ».

Ce tir est considéré comme hostile par l’Armée française, aucun autre appareil ne se trouvant dans ce secteur, que patrouillent quotidiennement les appareils français.

Le type de missile tiré n’a pas été déterminé, mais l’hypothèse d’un missile portatif de type SAM-7 est « cohérente » avec l’armement utilisé dans le conflit tchadien, selon l’officier. Aucune mesure de rétorsion particulière n’a été prise après cet incident, a poursuivi le porte-parole, tout en soulignant que les autorités restaient « vigilantes » sur la situation.

La zone est du Tchad, près de la frontière soudanaise, est toujours « d’une grande instabilité », a-t-il encore souligné.

Les rebelles tchadiens, hostiles au Président Idriss Deby Itno, ont repris ces derniers jours leurs opérations militaires dans l’extrême est du Tchad, en occupant brièvement deux villes importantes du pays.

La France dispose d’un peu plus d’un millier d’hommes et de Mirages F-1 au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, mis en place en 1986.

Les forces françaises mènent notamment des missions d’assistance, en matière de transport, technique et « d’information », aux forces armées tchadiennes, mais ne participent pas aux combats, selon le ministère de la Défense.

Ces missions se poursuivent et n’ont en rien été modifiées par le tir de missile de lundi, a souligné le commandant Prazuck, en affirmant n’avoir « pas plus d’éléments » sur les combats entre forces gouvernementales et rebelles.

Source : Le Quotidien (Sénégal)