Héritiers du commando de 177 Français créé par le (…)
A l’occasion du 70e anniversaire du débarquement sur les (…)
Des responsables du ministère français de la défense envisagent la possibilité de bloquer la livraison du 2è BPC à la Russie, cherchant un autre acheteur pour le Sébastopol, expliquent des spécialistes et un responsable de l’industrie.
Une étude très discrète est actuellement en cours alors que le conflit s’étend dans l’est de l’Ukraine et que des responsables américains demandent aux alliés de l’OTAN d’augmenter leurs dépenses militaires et d’être un contre-poids face à la Russie.
« Cet accord n’est pas seulement une question politique fondamentale pour la France, mais aussi pour l’OTAN dans son ensemble, » explique Robbin Laird, un consultant de Washington.
Paris est pris entre 2 feux : d’un côté, Washington a publiquement demandé la rupture du contrat, pendant que Moscou menace d’une sanction financière très lourde tout en qualifiant la France de « partenaire fiable ».
La France est « coincée » en ce qui concerne le Vladivostok, le premier des 2 BPC dont la livraison est prévue en octobre, indique Laird.
Mais des responsables français envisagent de proposer le 2è exemplaire à un autre pays.
La Russie n’a pas encore payé entièrement le Sébastopol, ce qui laisse un peu de temps à la France pour envisager d’autres possibilités. Sa livraison est prévue pour la fin de l’année prochaine.
Si Paris devait répondre positivement à l’appel de Washington, la France pourrait proposer ce 2è navire aux Etats-Unis.
Un diplomate français indique que la France n’a pas approché les Etats-Unis pour cet éventuel achat. Interrogé pour savoir si les Etats-Unis avaient évoqué la question, ou s’ils étaient intéressés, un porte-parole du département d’Etat a renvoyé aux récentes déclaration de Marie Harf.
Celle-ci avait indiqué que le Secrétaire d’Etat John Kerry et Laurent Fabius avaient discuté de la livraison des navires le 13 mai.
Selon un analyste, la France veut protéger son image de vendeur fiable.
« Les Français ont la réputation de respecter un contrat qu’ils ont signé, de livrer le matériel promis, » explique Joel Johnson, un analyste. « Les Français se boucheront le nez plus longtemps que les Etats-Unis. »
Johnson souligne que la réputation de la France pourrait s’effriter rapidement si elle décidait de ne pas livrer les navires. « Elle finirait avec la même réputation que celle des Etats-Unis, » explique Johnson. « Les pays d’Amérique Latine ne considèrent pas les Etats-Unis comme un fournisseur fiable. Dans ces pays, ils ont parfois été remplacés par les Français. »
Source : Defense News (Etats-Unis)