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Si vous étiez claustrophobe, vous ne voudriez certainement pas devenir sous-marinier.
C’est ce que Sakina Mohamed a découvert lorsqu’elle a embarqué sur le Ouessant, le sous-marin de la classe Agosta utilisé pour la formation initiale des futurs sous-mariniers de Malaisie.
Les coursives sont si étroites qu’une seule personne peut passer à la fois.
Le carré des officiers est considéré comme un local luxueux avec ses 2 mètres sur 3.
La cuisine, où sont préparés plus de 100 repas par jour, est si petite que le chef peut à peine faire quelques pas avant de rencontrer une cloison.
Le matin, les membres d’équipage doivent faire la queue pour utiliser l’un des 2 seuls toilettes du sous-marin, l’un d’entre eux n’a qu’un urinoir.
Il est difficile d’imaginer comment plus de 70 hommes peuvent passer jusqu’à 12 jours dans cet espace exigü pendant les entraînements à la mer.
Selon son commandant, le capitaine de frégate Jean Magne, l’ancien sous-marin de la Marine Nationale, était au départ prévu pour un équipage opérationnel de seulement 58 personnes.
Cependant, les stagiaires malaisiens se plaignent à peine et ne montrent que peu de difficulté à s’adapter à cet environnement bondé.
“C’est remarquable pour des stagiaires qui n’ont aucune expérience préalable à bord d’un sous-marin”, a déclaré le commandant Magne à l’agence Bernama au chantier de DCN où le sous-marin était amarré mardi.
Les stagiaires suivent ici les cours d’une école sous-marine organisée par Defense Conseil International et la Navfco [1], et contrôlée par l’autorité de la force sous-marines françaises : Alfost [2].
Ils suivent des cours les jours de semaine et sont testés sur les sujets par des examens écrits et oraux, ainsi que sur des simulateurs.
Leur programme exigeant leur impose de maîtriser diverses compétences et connaissances, dont la navigation, l’électricité, la maintenance et le savoir-faire opérationnel.
Ceux qui obtiennent leur qualification iront en mer pour 12 jours à bord du Ouessant pour acquérir une expérience pratique sur la manoeuvre d’un sous-marin pour les préparer aux sous-marins Scorpène, beaucoup plus sophistiqués, actuellement assemblés à Cherbourg et aux chantiers Navantia de Cartagène en Espagne.
Pendant chaque période à la mer, 25 stagiaires sont guidés et évalués par un entraîneur chacun, pour la plupart des anciens sous-mariniers français qui ont navigué à bord du Ouessant avant qu’il soit désarmé en 2003.
Le directeur de l’école, Loïc Andrieu, a déclaré que les stagiaires devaient passer leurs qualifications avec excellence et effectuer au moins 250 heures de plongée à bord du Ouessant avant de pouvoir être qualifié comme sous-marinier.
Après 2 ans d’entraînement sur la classe Agosta, la formation devrait continuer au même rythme mais sur un sous-marin Scorpène, a-t-il indiqué.
[1] Société Navale de Formation et de Conseil
[2] Amiral Commandant la Force Océanique Stratégique et les Forces sous-marines.
Source : Bernama (Malaisie)