Seules des discutions au sommet peuvent sauver la vente de Mistral à la Russie

  • Dernière mise à jour le 13 avril 2011.

Les négociations sur le contrat Mistral sont bloquées à cause de la configuration inadaptée des bâtiments et des nombreuses gaffes commises par les représentants russes, rapporte le quotidien russe Vedomosti citant un porte-parole du président russe et un responsable du ministère russe de la défense.

Selon le journal, la configuration des bâtiments, inadaptée aux besoins de la Russie, avait été acceptée au tout début des négociations. De même, la livraison des systèmes de communication et de commandement n’est pas prévue. En outre, selon l’accord provisoire, le contrat ne comprend pas la construction de 2 bâtiments en Russie, la formation des équipages et les transferts de technologie.

La solution à ces blocages ne peut provenir que du sommet, estime Vedomosti. Il est probable que le président russe Dimitry Medvedev rencontrera son homologue français lors du sommet du G20 qui doit se dérouler en mai prochain en France.

Selon la déclaration commune faite par les 2 présidents en décembre 2010, la Russie doit acheter 2 BPC type Mistral construits en France et en construire 2 autres sous licence dans des chantiers russes. Les discutions préliminaires ont été conduites par le ministère russe de la défense. Elles se sont poursuivies depuis le début 2011 avec Rosoboronexport.

Toutes les gaffes ont été commises lors des étapes préliminaires, indiquent les sources de Vedomosti. Selon le porte-parole présidentiel, le directeur de l’armement de la marine russe, le vice-amiral Nikolai Borisov, a signé l’an dernier, en présence du vice-ministre Igor Sechin, un protocole fixant le montant du contrat à 890 millions €, sans les transferts de technologie et les systèmes embarqués de commandement. Cela couterait 200 millions € supplémentaires à la Russie, indique la source.

Le vice-amiral N. Borisov a été limogé par un décret présidentiel en mars dernier. Les dirigeants russes estiment que le ministre adjoint de la défense, chargé des armements, Vladimir Popovkin, est aussi responsable des gaffes commises lors des négociations. Il pourrait lui aussi quitter prochainement ses fonctions, indique le responsable.

Source : RusNavy (Russie)