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La France va transférer à l’Argentine, pour un prix “symbolique†, 2 navires de soutien qui peuvent transporter chacun 500 hommes de troupe, 4 hélicoptères et 1.500 tonnes de matériel. L’Ouragan est attendu à Buenos Aires à la mi-mars prochain et l’Orage en 2007.
La nouvelle du transfert des 2 bâtiments a été anticipée par la presse de Buenos Aires après une rencontre entre la ministre argentine de la Défense, Nilda Garré, et l’ambassadeur de France, Francis Lott.
L’Ouragan sera à Buenos Aires lorsque le navire école de la Marine française Jeanne d’Arc fera escale au cours de son tour du monde. Deux jours plus tard , au cours d’une cérémonie officielle à laquelle participeront le chef d’état-major de la marine française, l’Amiral Oudot de Dainville et l’Amiral argentin Jorge Godoy, le navire sera transféré à la Marine argentine.
Apparemment, le prix “symbolique” est de l’ordre de 200.000 Euros pour chaque navire. Mais l’Ouragan va aussi apporter en cadeau 5 radars pour les chasseurs Super Etandard de la Marine argentine, 8 véhicules tout-terrain et des livres pour l’école navale argentine.
Cependant, la transaction ne s’est faite sans controverse en France, non pas pour des raisons politiques mais plutôt écologiques, les mêmes que celles avancées pour le porte-avions Clémenceau qui devait être démantelé en Inde mais a du rentrer à cause de l’amiante qu’il contient.
“Les 2 navires de soutien Ouragan et Orage répondent à la réglementation applicable aux navires en service ” a déclaré la semaine dernière à Paris le porte-parole du ministère de la Défense, Jean-Francois Bureau.
Comme la plupart des navires construits dans les années 60, l’Ouragan et l’Orage contiennent de l’amiante, un matériau couramment utilisé à l’époque pour l’isolation. C’est seulement dans les années 90 que l’amiante, aussi utilisé dans la construction et l’industrie lourde a été liée à plusieurs types de cancer.
“Il n’y a aucun risque de santé avec aucun des 2 navires. Ils participent actuellement à des opérations humanitaires. Tout est parfaitement sous contrôle et dûment certifié”, a insisté le porte-parole de la Défense.
“Cette affaire n’a rien de commun avec le Clémenceau, un navire désarmé en fin de vie, qui a effectivement un problème. Les navires devant être transférés à l’Argentine sont en service et répondent à toutes les exigences de sécurité et de santé. De plus, ils ont été spécifiquement vérifié sur la présence d’amiante comme c’est exigé par la réglementation”, a indiqué Jean-Francois Bureau.
Le quasi-cadeau des 2 navires et du matériel qui les accompagnent a été interprété à Buenos Aires comme un pas vers la normalisation des relations avec Paris, très tendues dans les 2 dernières années à cause de problèmes entre l’administration du Président Kirchner et des investisseurs français dans les services publics, dont certains ont quitté l’Argentine.
Les deux navires forment la classe Ouragan. Il s’agit de navires de débarquement avec un déplacement en charge de 8.500 tonnes. Ils ont été construits en 1965 et 1968. Ils sont à propulsion diesel, peuvent atteindre 17 nœuds. L’équipage s’élève à 211 officiers et marins. Les navires, longs de 149 mètres, disposent d’un pont hélicoptère. Ils sont armés de missiles anti-aériens Mistral et de 4 canons anti-aériens de 40 mm. Ils peuvent aussi être utilisés pour des tâches de maintenance, de logistique et de réparation.
Source : MercoPress