Un des porte-avions de la Royal Navy, victime d’une bataille budgétaire

  • Dernière mise à jour le 25 octobre 2009.

La Royal Navy a accepté de sacrifier un de ses 2 nouveaux porte-avions pour économiser environ 8,2 milliards £ du budget de la défense.

Les amiraux, qui se battaient depuis près d’une décennie pour protéger les 2 nouveaux porte-avions, ont été forcés de reculer à cause de l’explosion du prix du chasseur américain Joint Strike Fighter (JSF).

La décision est un revers pour le prestige de la Royal Navy et intervient quelques semaines après que le gouvernement britannique ait annoncé qu’il ne construirait pas un des 4 SNLE devant remplacer la classe Vanguard actuelle.

Il est trop tard pour que la Navy puisse renégocier les contrats de construction des 2 porte-avions, le Queen Elizabeth, qui doit entrer en service en 2016, et le Prince of Wales, en 2018. Bien que le second porte-avions soit construit, il sera utilisé comme navire d’assaut amphibie, avec seulement des hélicoptères au lieu du chasseur JSF.

La décision privera la Navy de porte-avions lorsque le Queen Elizabeth entrera en période de maintenance, laissant la possibilité qu’elle pourrait devoir en emprunter à la marine française. Lors d’une rencontre avec le premier ministre britannique l’an dernier, Nicolas Sarkozy avait suggéré que les périodes d’entretien des porte-avions français et britannique soient coordonnées.

La décision de n’avoir qu’un seul porte-avions réduira le nombre de JSF de 138 à environ 50, permettant une économie de 7,6 milliards £ (8,3 milliards €). Le prix actuel de chaque appareil est d’environ 90 millions £ (98 millions €), mais il pourrait grimper à plus de 100 millions £ (109 millions €).

Utiliser le Prince of Wales comme navire d’assaut amphibie permettra d’économiser encore 600 millions £, le cout de construction du remplaçant du navire de débarquement amphibie Ocean, qui doit être désarmé en 2018.

Source : The Times (Grande-Bretagne)