L’Allemagne, leader dans le missile sous-marin anti-aérien

  • Dernière mise à jour le 22 août 2009.

En juin 2009, les délégués de la conférence Undersea Defence Technology [UDT] Europe à Cannes ont appris que la marine allemande avait lancé la construction du missile IDAS (Interactive Defence and Attack System for Submarines), un missile anti-aérien lancé depuis un sous-marin.

Développé par le consortium ARGE IDAS — composé de HDW, Diehl BGT Defence et Kongsberg Defence & Aerospace (KDA) — le missile IDAS est destiné à fournir au sous-marin la capacité d’attaquer avec précision des cibles de surface et à terre et, particularité unique, la capacité d’auto-défense contre les hélicoptères de lutte anti-sous-marine.

La marine allemande prévoit d’installer le missile IDAS sur ses sous-marins U-212A. 4 ont été mis en service entre 2005 et 2007, et 2 autres devraient entrer en service en 2013.

Le responsable produit de Diehl BGT Defence, Klaus-Eberhard Moeller, a déclaré lors de la conférence UDT : "En 2011, nous allons terminer la proposition [IDAS] et le contrat avec la marine allemande. Un programme de développement complet de 4 ans commencera en 2012 et la production sera lancée en 2016."

L’hélicoptère de lutte anti-sous-marine est probablement l’ennemi le plus mortel du sous-marinier. Opérant depuis une base à terre ou un navire de surface, un hélicoptère peut rapidement rejoindre la zone de la cible, effectuer une recherche complète de sous-marins à l’aide de son sonar actif, et lancer une attaque de torpilles sans crainte de représailles de la part du sous-marin en plongée.

La possibilité de développer un missile anti-aérien lancé depuis un sous-marin pour faire face à cette menace est étudiée par plusieurs pays depuis les années 80.

Le reste de l’article est disponible (sur abonnement) sur le site du journal.

L'analyse de la rédaction :

Le missile IDAS a une portée d’environ 20 km. Il est lancé depuis un tube lance-torpille (4 missiles dans un barillet par tube). Il est guidé après le lancement par une fibre optique et les détections des senseurs infra-rouge du missile sont envoyés au sous-marin : l’opérateur peut ainsi évaluer les détections et changer de cible à tout moment après le lancement.

Source : Jane’s (Grande-Bretagne)