Le SNMG1, le Standing NATO Maritime Group 1, est (…)
Dans un précédent article, j’ai montré dans quel mesure (…)
Il est une constante historique dans les missions de la Marine Nationale, comme dans celles de tout autres marines, c’est celle de "gendarmerie maritime". La marine a le devoir de sécuriser les approches maritimes.
C’est en fait un ensemble de missions qui aujourd’hui revêt des aspect multiples : drogue, pêche illégale, trafic en tout genre, immigration illégale, piraterie...
Ces missions s’exercent dans le cadre onusieu des ZEE (Zone économique exclusive). La patrouille des ZEE françaises, rappelons-le, sont les étendues maritimes depuis la terre dans la limite des 200 milles nautiques.
Depuis les trente dernières années, ces missions sont assurées par un ensemble hétéroclite de patrouilleurs, d’OPV et de plus en plus, par les avisos (voire à ce que les avisos s’y consacrent entièrement). D’autres navires sont venus s’adjoindre à la flotte de patrouilleurs côtiers et océaniques : les frégates de surveillance de la classe Floréal et les frégates de classe La Fayette depuis une quinzaine d’années.
En tout et pour tout, en tenant compte des patrouilleurs "côtiers", hauturiers et des frégates, c’est une flotte de 37 navires comprenant 10 patrouilleurs P400, 8 avisos, 6 frégates de surveillance classe Floréal, 5 frégates furtives de classe Lafayette et une flopée de patrouilleur. C’est une flotte qui représente environ 2807 marins à la mer (accompagnés de leur soutien logistique à terre).
Cette flotte est victime de sa diversité et de son obsolescence parfois face à l’évolution des menaces. Les 11 millions de km² des ZEE française sont... extrêmement vastes, surtout autour des terres du Pacifique et de l’océan Indien.
Le contrat FREMM et son abrogation en partie ont lancé ou relancé le débat sur le pourquoi du comment disposer des moyens pour assurer le contrôle des ZEE françaises. La Marine Nationale a besoin de frégates pour accompagner un groupe amphibie ou aéronaval mais aussi, dans une importance égale, de frégate dites de second rang pour assurer les missions sus-mentionnées.
Deux programmes de la Marine Nationale ont illustré la surveillance des ZEE et deux enseignements principaux : les P400 et les Floréal. Les P400 ont été mis en service dans les années 80. Leur principal reproche aujourd’hui est leur faible tonnage, notamment pour embarquer un hélicoptère et patrouiller toujours plus loin. Leur principale qualité est leur rusticité. Dans ce genre de mission, on cherche un navire avec une grande endurance, un armement « souverain » (qui met en respect tout le monde ou presque »).
La frégate Floréal entrée en service dans les années 90, est une évolution majeure. On établit le concept de surveillance. Passer du patrouilleur à la frégate allonge considérablement l’endurance et la portée des missions de surveillance. La capacité d’embarquer et de déployer un hélicoptère permet de mieux appréhender, rapidement sans possibilité de fuite, les contrevenants. On conserve la rusticité des P400, ces frégates sont parmi les moins chères de l’histoire de la Marine Nationale. Les frégates de la classe Floréal sont l’aboutissement actuel du concept de navire de surveillance et de souveraineté dans les ZEE.
Pour le renouvellement futur, pas si lointain (2015 on dit), il faudrait imaginer une nouvelle formule pour ces navires qui assurent la souveraineté de l’action de l’Etat en mer. Pousser plus loin encore la baisse des coûts opérationnels : équipage et coût énergétique en baisse par exemple.
Quel formule de navire ? Quelles avancés techniques ?
Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de la rédaction du Portail des Sous-Marins.