L’Allemagne a l’intention de sauver par la force ses otages en Somalie

  • Dernière mise à jour le 7 juillet 2008.

Le gouvernement allemand dirigé par Angela Merkel a annoncé son intention de secourir par la force ses ressortissants enlevés par des pirates somaliens le long de la côte du Puntland, de la même manière que les français l’avaient fait pour le Ponant en mai dernier.

Le gouvernement allemand a révélé que le Parma, un bâtiment de sa marine de guerre, était actuellement au large de la Somalie.

Le navire participera à une opération planifiée destinée à secourir une famille allemande retenue dans la région montagneuse du district de Las Qoray dans le Puntland depuis ces 10 derniers jours.

Les responsables du gouvernement allemand ont aussi indiqué à Mareeg online qu’un autre navire, non-identifié, accompagnait ce bâtiment de guerre. Cependant, il appartenait à une classe équipée d’un canon nommé toribida, qui peut toucher une cible à 150 km.

Le gouvernement allemand a aussi indiqué qu’il avait des bâtiments de guerre stationnés au large de la Somalie pour empêcher Usama Bin-Laden et son organisation d’entrer en Somalie.

L'analyse de la rédaction :

Cette information est surprenante à plusieurs titres :
 Comme nous l’indiquions récemment, la marine allemande ne peut apparemment pas intervenir dans un cas comme celui-ci pour des raisons constitutionnelles et légales.
 Le seul navire allemand se trouvant au large de la Somalie est la frégate Emden et non Parma. Ce nom n’existe pas dans la marine allemande. Il ferait plutôt penser à un navire italien (mais il n’y en a actuellement pas au large de la Somalie).
 Utiliser un canon pouvant atteindre une cible à 150 km, au-delà des problèmes que pose la précision de la désignation de l’objectif, ferait courir un gros risque aux otages et plus généralement à la population locale : la plus petite erreur de pointage et l’obus fait une erreur de plusieurs km.
 Enfin je vois mal l’intérêt stratégique de révéler à l’avance qu’on va attaquer les pirates : le risque est qu’ils renforcent leurs défenses ou se déplacent. Toute la planification de la mission est alors à refaire. Il ne faut pas non plus écarter l’hypothèse que, pour assoir leur crédibilité, ils s’en prennent aux otages.

Source : Mareeg (Grande-Bretagne)