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Les chasseurs de mines tripartites (CMT) Verseau, Orion, Capricorne, Pégase (basé à Brest) et le groupe de plongeurs démineurs de la Méditerranée (GPD Méditerranée) constituent les unités françaises participantes à cet exercice qui a débuté le lundi 12 janvier sur une zone maritime s’étendant de la grande rade de Toulon à la rade de Hyères. Un chasseur de mines italien et un chasseur de mines espagnol ont été invités par la France pour participer à cet exercice qui prendra fin le vendredi 18 janvier.
L’état-major, également tripartite, avec à sa tête le capitaine de vaisseau Leterme, dirige quant à lui l’exercice depuis le Centre des Opérations Maritimes (COM) de la préfecture maritime de la Méditerranée. Un officier canadien et deux officiers des Emirats Arabes Unis ont également été intégrés à « Chaminop » en qualité d’observateurs et dix plongeurs démineurs Slovènes au GPD Méditerranée, dans le cadre d’échanges de savoirs faire.
La force ainsi constituée a pour mission de détecter, identifier et neutraliser de nombreuses mines factices mouillées le vendredi 9 janvier dernier entre la grande rade de Toulon et Hyères, sans que les positions soient divulguées. « Chaminop » s’inscrit dans la continuité des entraînements internationaux réalisés par la France et ses alliés depuis plusieurs années. Ces entraînements visent notamment à éprouver l’interopérabilité et à augmenter la connaissance mutuelle des différents participants. Ils sont basés sur un scénario dans lequel sont abordées toutes les activités de guerre des mines en vue de maintenir la liberté d’action de bâtiments civils et militaires.
90% du trafic commercial mondial se faisant par voie maritime, le libre accès des grands ports militaires et commerciaux est un enjeu primordial dans le contexte international. Cet exemple, parmi d’autres, atteste de l’aspect déterminant d’une composante « guerre des mines » entraînée et disponible au sein d’une stratégie opérationnelle.
La force d’action navale comprend 13 chasseurs de mines : ils disposent d’un système d’armes modernisé et sont équipés du Sonar Propulsé à Immersion Variable (SPIV) leur permettant des performances dans le domaine de la guerre des mines à des profondeurs de 230 mètres avec des définitions d’images exceptionnelles. Le “central opérations”, cerveau du bâtiment est équipé de consoles de dernière génération et un nouveau caisson hyperbare multiplaces permet d’optimiser la sécurité des plongeurs démineurs en offrant de grandes capacités de traitement des accidents de plongée.
Les groupes de plongeurs démineurs de Toulon, Brest et Cherbourg, rattachés à la Force d’action navale, ont pour missions principales : la recherche, l’identification, la neutralisation et l’enlèvement des engins explosifs dans le cadre de missions de service public ou opérationnelles. Une spécialisation leur permet d’effectuer également des travaux sousmarins (expertise de chantier, soudure, découpage) et l’assainissement des accès portuaires et zones maritimes (relevage, renflouage).
Le GPD Méditerranée a pris part à de nombreuses missions opérationnelles comme le déminage du Canal de Suez en 1974, les missions Southern Breeze et Balbuzard, et plus récemment la mission Katrina (ce groupe, spécialisé en travaux sous-marins, a été intégré en septembre 2005 au dispositif mis en place pour effectuer les travaux de désenclavement des chenaux d’accès portuaires dans les zones du Mississipi, puis en Louisiane, pour venir en aide aux populations sinistrées après le passage du cyclone Katrina).
Source : Marine Nationale (CECMED)