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© Christina Mackenzie / Aviation Week
L’exercice Noble Midas de l’OTAN s’est terminé le 16 octobre en mer Adriatique et, selon l’amiral Alain Hinden qui commandait les 9.400 personnes et 50 navires (dont un seul, le sous-marin USS Annapolis, appartenait à l’US Navy) qui y ont participé, tout “s’est déroulé remarquablement bien,†et c’est la preuve qu’un état-major nombreux peut fonctionner à bord d’un navire.
L’exercice était dirigé depuis le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Tonnerre — le tout-récent sister ship du Mistral qui a été remis à la Marine Nationale le 1er aout dernier — la première fois qu’un état-major aussi nombreux (240 postes de travail) a été rassemblé à bord d’un navire.
Le commandant Edmond de Vigouroux d’Arvieu, le commandant du bâtiment, a indiqué que “c’est la première fois que nous effaçons la différence entre la terre et la mer” du point de vue du commandement.
L’amiral Hinden a expliqué que l’état-major était composé de 140 personnes et 40 observateurs qui utilisaient 240 postes de travail. “Nous avions un nombre considérable de connexions depuis l’extérieur. Nous n’aurions pas pû installer cet état-major à bord du porte-avions Charles de Gaulle par exemple, mais ce n’est pas grave parce que ce n’est pas son travail.”
Les 180 stations qu’il suffit de brancher sont installées dans un espace de 850 m² (qui peut être facilement adapté en ajoutant ou enlevant des panneaux de mur). Elles communiquant à une vitesse de 10 Megabits/seconde, contre 2 Mbps sur le Charles de Gaulle.
Le Tonnerre et le Mistral ont été conçus pour pouvoir accueillir un grand centre de commandement mais c’était la première fois que l’espace était utilisé dans ce but.
Noble Midas était le premier des 2 exercices de certification avant que la composante maritime de la NRF 10 (NATO Response Force 10 [1]) puisse être déclaré opérationnel.
Le second exercice, “Steadfast Joe” (comment l’OTAN arrive-t-elle à trouver de tels noms ?), qui aura lieu entre le 5 et le 15 décembre prochain, sera strictement CPX-CAX — pour parler comme l’OTAN Command Post exercise-Computer Assisted Exercise, ce qui peut être traduit en français courant comme des personnes réelles commandant un environnement virtuel.
Puis, le commandant René-Jean Crignola du COMFRMARFOR (le COMmandement Français de la FORce Maritime de réaction rapide) m’a dit, alors que nous discutions dans l’une des larges coursives peintes en vert pâle du Tonnerre, “nous serons prêts à diriger la composante maritime de la NRF10 à partir du 1er janvier pour 6 mois.” Cette période, “la période d’alerte” signifie que “nous devons être capables de rassembler la force en 5 à 30 jours.”
Crignola, que l’on appelle la “mémoire vivante” de la participation navale Française à l’OTAN, m’a indiqué que, au cours des 10 dernières années, la France a fait “des progrès spectaculaires, très impressionnants,” dans sa capacité à rassembler un tel état-major.
La France est l’une des 4 nations (avec le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie) et le groupe Strike Force NATO qui soit certifié pour diriger une force maritime de réaction rapide de l’OTAN.
[1] Force de réaction rapide.
Source : Defense Technology International (Etats-Unis)