Après ses victoires sous-marines aux Pays-Bas et en (…)
Selon les données de suivi des vols et des navires, les avions de l’OTAN ont passé la majeure partie de la semaine à la recherche de sous-marins russes susceptibles d’approcher un groupe de porte-avions américains opérant au large des côtes norvégiennes. La présence persistante en mer de Norvège d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, ou « chasseurs de sous-marins », est menée par les États-Unis depuis dimanche et bénéficie du soutien de la Grande-Bretagne et de la Norvège. Un avion de patrouille maritime français pourrait aussi participer à l’opération.
Les sorties de patrouille maritime autour des frontières maritimes de l’OTAN sont quotidiennes, mais les récents vols de la marine américaine et de l’armée de l’air britannique vers le Grand Nord ont connu une intensité accrue : plus d’une vingtaine de vols depuis le week-end.
Ces opérations quotidiennes semblent liées à la présence du porte-avions USS Gerald R. Ford, le plus grand porte-avions du monde, qui participe à des opérations avec des unités britanniques et norvégiennes dans les eaux à l’ouest de la Norvège.
« Travailler ensemble pour garantir la sécurité et la stabilité de la région euro-atlantique », a déclaré le groupe aéronaval américain dans une publication sur Facebook.
Le groupe aéronaval n’a pas mentionné de ratissages anti-sous-marins visant des navires en particulier.
Les ratissages, détectables sur les transmissions d’avions et de navires captées par MarineTraffic, Flightradar24 et des plateformes similaires, pourraient être préventifs, mais pourraient indiquer une apparition attendue de sous-marins russes.
Le 27 août, un Bréguet Atlantique 2 de la marine nationale a été suivi sur le système ADS-B alors qu’il se dirigeait depuis la France vers le nord de la Norvège, ce qui indique que, si ce n’était pas déjà fait, la France se joint désormais à la mission en cours.
Le journal britannique Express a rapporté qu’au moins une douzaine d’avions de combat spécialisés de l’OTAN recherchaient depuis dimanche un sous-marin russe soupçonné de naviguer à proximité du porte-avions américain.
Le journal a indiqué que le ministère britannique de la Défense avait confirmé que les sorties de la Royal Air Force ne constituaient pas un exercice. Newsweek n’a pas pu contacter le ministère pour obtenir un commentaire en dehors des heures de bureau.
Le journal norvégien The Barents Observer a rapporté mercredi que trois navires nucléaires de classe Yasen de la flotte russe du Nord, dont le quartier général est à Severomorsk, sur la péninsule de Kola, juste en face de la Norvège, avaient quitté leurs bases en début de semaine.
Il a basé son analyse sur des images satellites accessibles au public.
« Les images satellite étudiées par le Barents Observer montrent qu’au 25 août, les trois sous-marins polyvalents des classes Yasen et Yasen-M de la Flotte russe du Nord étaient en mer », indique le journal.
« Le Severodvinsk (K-573), le Kazan (K-561) et l’Arkhangelsk (K-564) ont tous leur base d’attache à Nerpicha. Cette base est située dans le fjord de Litsa, à environ 60 kilomètres de la frontière entre la Russie et la Norvège, et aucun sous-marin n’est présent à quai », précise le journal.
La couverture nuageuse après le 25 août a rendu impossible l’étude des images satellite de la zone, précise le journal.
Aucun des pays de l’OTAN riverains de la mer du Nord n’a fait de commentaire sur l’opération présumée de recherche d’un sous-marin russe.
Source : Newsweek (Etats-Unis)