Alors que l’exercice franco-indien Varuna prend fin, les officiers de la Marine nationale saluent les avancées vers l’interopérabilité et la synergie opérationnelle

  • Dernière mise à jour le 24 mars 2025.

La 23e édition de l’exercice bilatéral Varuna entre les marines indienne et française s’est achevée samedi. À l’issue de cet exercice, le porte-avions français Charles de Gaulle et son homologue indien INS Vikrant ont participé avec leur escorte à une revue à quelque 80 milles nautiques au large des côtes de Goa. Les deux marines ont mené des opérations de combat sous-marin et aérien, ainsi que des interactions avec des sous-marins et des avions indiens tels que des MiG-29K et des Rafale.

La revue de flotte du porte-avions français Charles de Gaulle et du porte-aéronefs indien INS Vikrant a eu lieu à 16 heures. Les hauts responsables des deux marines ont eu un compte rendu avant le point culminant de l’exercice.

Le capitaine Georges Antoine Florentin, commandant du Charles de Gaulle, et le contre-amiral Jacques Mallard, chef du groupe d’attaque français, ont expliqué à la presse indienne, à bord du porte-avions, que l’objectif était de travailler ensemble pour améliorer l’interopérabilité.

L’exercice Varuna 2025, qui a débuté le 19 mars, a proposé une série exaltante d’exercices maritimes et de manœuvres complexes dans les domaines sous-marin, de surface et aérien. Ces exercices ont été marqués par la participation conjointe des porte-avions INS Vikrant et Charles de Gaulle, ainsi que d’avions de chasse, de destroyers, de frégates et d’un sous-marin indien de classe Scorpène.

Il comprenait des exercices avancés de défense aérienne et des exercices de combat, notamment des simulations de combat aérien entre le Rafale-M français et le MiG-29K indien, destinés à affiner les capacités tactiques et opérationnelles.

Les exercices de lutte anti-sous-marine ont permis une formation rigoureuse à la connaissance du domaine sous-marin, tandis que les opérations de guerre de surface ont permis de démontrer la synchronisation des manœuvres et des engagements des flottes indienne et française.

L’avion de patrouille maritime a permis d’améliorer la connaissance de la situation, les exercices de ravitaillement en mer renforçant la coopération logistique.

Le capitaine Georges Antoine Florentin, commandant du Charles de Gaulle, a confié à la presse indienne avoir participé à Varuna 1 alors qu’il était jeune officier.

« Je peux vous dire que les choses ont bien changé depuis. Aujourd’hui, nous avons de bons camarades, nous pouvons échanger beaucoup d’informations et c’est un début pour pouvoir mener des opérations. Lorsqu’on souhaite opérer tous ensemble en mer, il est important de se parler et d’échanger des informations », a-t-il déclaré.

« Nous devons appliquer les mêmes procédures, ce qui n’est pas exactement le cas avec l’Inde, mais nos procédures sont suffisamment proches pour permettre une coopération étroite. Ce qui est important à mes yeux, c’est de connaître ses homologues. C’est pourquoi nous avons des commandants sur nos navires respectifs afin d’instaurer la confiance », a ajouté le capitaine Florentin.

Le contre-amiral Jacques Mallard, commandant du groupe aéronaval français, a déclaré que c’était la septième fois que le groupe comprenant le porte-avions participait à Varuna.

« Cette année, nous collaborons avec l’INS Vikrant. Durant ces quatre jours, nous avons travaillé sur tous les aspects de la guerre navale, sous la surface, en surface et au-dessus de la surface, en interaction avec les sous-marins indiens, les MiG et les Rafale. Nous travaillons tous ensemble pour améliorer l’interopérabilité », a déclaré le contre-amiral.

L’exercice Varuna renforce et étend les opérations entre les marines française et indienne, a-t-il déclaré, ajoutant que l’édition de cette année a été marquée par une étroite collaboration avec l’ensemble de l’exercice sous-marin.

« Le sous-marin indien jouait le rôle d’agresseur et tous les moyens, y compris les navires indiens, protégeaient le pétrolier français », a-t-il expliqué.

Le capitaine Guillaume, commandant de l’escadre aérienne du porte-avions Charles de Gaulle, a déclaré qu’il était très facile de collaborer en toute transparence avec la marine indienne, tandis que le capitaine Christophe, chef du département de maintenance des aéronefs du Charles de Gaulle, a estimé que l’exercice permettait aux pilotes des deux pays de s’entraîner ensemble.

Depuis son lancement en 2001, Varuna est devenu un pilier de la coopération, témoignant de l’engagement des deux pays à renforcer l’interopérabilité navale et la synergie opérationnelle.

Source : Deccan Herald (Inde)