ISMERLO, l’organisation internationale qui coordonne le sauvetage des sous-marins

  • Dernière mise à jour le 22 novembre 2017.

Le Bureau International d’Evacuation et de Sauvetage des Sous-marins (ISMERLO selon son sigle en anglais) a été la clé pour alerter la communauté internationale et coordonner l’arrivée de l’aide pour la recherche et l’éventuelle sauvetage du sous-marin argentin San Juan, disparu depuis mercredi dernier avec 44 membres d’équipage.

Fondé en septembre 2004, ISMERLO est le centre international d’information et de coordination dans le sauvetage des sous-marins, qui permet aux états de compter sur l’assistance de plus de 40 pays pour des incidents comme celui du San Juan.

« C’est l’organisation internationale d’échange d’information avec des pays ayant des sous-marins. Son rôle est de coordonner l’information sur un événement comme celui-ci, » explique Alejandro Cuerda, commandant de la flotte sous-marine espagnole, qui a aussi confirmé aujourd’hui l’envoi de 3 conteneurs depuis l’Espagne.

Cuerda explique que la marine espagnole a été informée de l’incident du San Juan vendredi après-midi grâce à cette alerte internationale.

« Toute la communauté des sous-mariniers s’unit en une seule âme. Nous nous sentons tous très proches, c’est une profession à risque. Pour cela, nous allons faire tout notre possible pour apporter notre aide, » indique Cuerda. Il ajoute que ce type d’accidents « n’arrive heureusement pas très souvent. »

Fondé après le naufrage du Koursk

Après la perte du sous-marin nucléaire russe Koursk et la mort de ses 110 membres d’équipage en aout 2000, la plupart des marines disposant de sous-marins ont convenu qu’il fallait mettre à jour les moyens de sauvetage, ainsi que standardiser les procédures.

Des pays aussi divers, et parfois concurrents, comme l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Chili, l’Inde, le Pakistan, la Russie, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud et la Suède, ont adhéré en plus de l’OTAN au protocole de l’ISMERLO.

Dans le monde, il y a 8 équipes de sauvetage qui disposent des dernières technologies. Dans le cas du San Juan, celui des Etats-Unis a été appelé parce qu’il était le plus proche et donc susceptible d’être le plus rapidement à pied d’œuvre.

De plus, différentes unités provenant de Grande-Bretagne, Espagne, Brésil, France, Allemagne, Pérou, Chili, Uruguay et Colombie ont envoyé des moyens aériens et navals pour participer aux recherches.

Source : La Nación (Argentine)