Plusieurs bâtiments de la marine indienne privés de leur principaux moyens d’attaque

  • Dernière mise à jour le 20 octobre 2017.

La marine indienne admet au service actif de nombreux bâtiments en ce moment, mais ces bâtiments sont en réalité presqu’‘inoffensifs’. Cette semaine, la corvette ASM a rejoint la flotte orientale, mais sans aucune capacité offensive comme son système de sonar actif remorqué (ACTAS), essentiel pour détecter les sous-marins ennemis.

La marine a commandé 6 systèmes ACTAS basse fréquence à la compagnie allemande Atlas Elektronik en 2015. Mais la livraison est bloquée à cause de la nouvelle politique de blacklisting.

« Il faudra encore attendre avant de recevoir l’ACTAS. Et nous attendons le Nagin, un système similaire en développement par le DRDO, » explique un responsable. Le lancement de ces corvettes était destiné à combler un vide dans les capacités ASM indiennes, compte-tenu de la domination chinoise dans la région de l’océan Indien.

Selon des sources navales, les bâtiments indiens utilisent des sonars de coque qui sont moins efficaces. Le sonar utilisant une antenne remorquée permet de détecter les sous-marins jusqu’à plus de 60 km, en fonction des conditions de propagation du son dans l’eau. Cela donne une portée opérationnelle qui excède de loin celle des radars et des armes des sous-marins, ce qui les rend idéal pour la détection des sous-marins mais aussi des bâtiments de surface.

Et c’est la même chose pour la flotte sous-marine : le premier sous-marin Scorpène, le Kalveri, a été admis au service actif sans avoir de torpille. Selon un responsable, sans celle-ci, les sous-marins sont « inoffensifs ». Le 2è sous-marin, l’INS Khanderi, doit être admis au service en novembre.

Ceci est arrivé parce que les torpilles Black Shark torpedoes sont fabriquées par une filiale de Finmeccanica, WASS (Whitehead Alenia Sistemi Subacquei). WASS a remporté l’appel d’offres en 2014. Mais le contrat n’a pas été signé parce que le gouvernement a blacklisté toutes les filiales de Finmeccanica après une enquête sur des malversations dans un contrat pour des hélicoptères. En début d’année, l’Inde a finalement annulé le contrat.

« Quel est l’intérêt d’admettre au service des bâtiments qui ne sont pas prêts au combat, » demande un responsable de la défense.

Source : New Indian Express (Inde)