L’Inde veut doter sa marine d’une capacité de dissuasion

  • Dernière mise à jour le 29 janvier 2007.

Soulignant que l’Inde dispose déjàde forces de dissuasion nucléaire basées àterre et sur des avions, un ancien commandant de la Marine Indienne a indiqué que le travail pour doter la Marine d’une telle capacité a déjàcommencé.

"La doctrine nucléaire Indienne envisage clairement une dissuasion sous la forme d’une triade de 3 composantes basées à terre, sur des avions et des sous-marins. Pour l’instant, nous ne disposons que des 2 premiers," a déclaré l’Amiral en retraite Arun Prakash dans un article du prochain numéro de ’Indian Defence Review’.

Indiquant que la "seule plateforme" qui permettrait d’atteindre la dissuasion était les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), il a déclaré que, pour terminer la triade des forces stratégiques, "nous devons avoir un petit nombre de SNLE".

"Le développement est actuellement en cours, et, lorsque cette plateforme sera opérationnellement disponible, nous aurons besoin de zones adéquates dans des parties reculées de l’Océan Indien où il pourra être déployé en sécurité pour dissuader nos adversaires," écrit l’ancien commandant de la Marine dans un article intitulé “Une vision pour l’Inde Maritime : 2020”.

Observant que les armes nucléaires ne furent pas conçues comme armes de combat mais sont devenues des armes de dissuasion, il a indiqué qu’elles persuadaient l’ennemi de la "futilité d’envisager une première frappe nucléaire", puisque les représailles seraient atroces et auraient un impact dévastateur sur l’adversaire afin de rendre une telle frappe absurde.

Envisageant les capacités navales en 2020, Prakash écrit qu’il y aurait "une force tridimentionnelle" ou le trident de Varuna construit autour du coeur de 2 porte-avions et étroitement connecté grâce à un réseau de communication par satellite.

Des destroyers et des frégates de construction locale seraient disponibles en "nombre suffisant" pour escorter les porte-avions ainsi que pour des groupes indépendants de lutte en surface ou de lutte anti-sous-marine, équipés de senseurs modernes, d’armes offensives et défensives à longue portée et d’hélicoptères.

"Alors que des navires assureront le ravitaillement des combatants, nous aurons aussi suffisament de ports amis dans l’Océan Indien et la Mer de Chine du Sud pour permettre des opérations lointaines", a écrit l’ancien commandant.

A cet époque, il a indiqué que l’Inde disposerait de 6 sous-marins de construction locale de la classe Scorpène et 3 ou 4 autres d’une conception locale avancée, tous équipés de missile et de l’AIP. "Le déclin du nombre de sous-marins devrait être arrêté et inversé".

Prakash a indiqué que les plannificateurs de la Marine envisageaient des scénarios dans lesquels des capacités de frappe contre la terre, aéronavale, amphibie et de forces spéciales exigeraient une telle ampleur.

"Beaucoup de ces concepts sont nouveaux et exigent une réorientation radicale des modes de pensée et des procédures opérationnelles", a-t-il indiqué, ajoutant que la Marine Indienne avait déjà engagé le processus de transformation pour faire face aux changements.

Source : Zee News (Inde)