Les futurs commandants de sous-marins américains retournent àl’école

  • Dernière mise à jour le 15 décembre 2006.

Ces officiers de Marine d’âge moyen ont déjàpassé des années àsuivre une formation de haut niveau àl’université et dans des écoles militaires lorsqu’ils arrivent àGroton (Connecticut) ou àPearl Harbor (Hawaii) pour 9 semaines de formation rigoureuse. Mais cette fois, l’enjeu est beaucoup plus important. Parce que ces officiers sont candidats pour commander l’un des 70 sous-marins nucléaires de l’US Navy. Et ce cours va leur apprendre comment le faire.

“Le Cours de Commandant de sous-marin est constitué de 4 périodes : l’une de 4 semaines en classe [ou] sur des simulateurs d’attaque se concentrant sur les tactiques, l’emploi, la navigation, la maîtrise du sous-marin et les qualités de leader,” a indiqué le Lieutenant Commander Chris Loundermon, un porte-parole de la Navy. “Puis 3 semaines à mettre en pratique les leçons à bord de sous-marins en opération ; et ensuite, 1 semaine de reconstruction [où] les étudiants préparent un résumé de tous les lancements de torpille effectués pendant la période en mer, et enfin une semaine sur … les instructions à l’équipage.”

Il y a seulement 3 instructeurs : un à la Naval Submarine School à Groton, un à Hawaï et un autre à Norfolk (Virgine). Le cours est organisé 4 fois par an, alternativement à Groton et Pearl Harbor, et les 3 instructeurs participent à tous les cours. La taille moyenne d’une classe est d’environ 20 élèves. Souvent, avec des élèves issus d’échanges avec des marines étrangères.

Le Captain Dave Kriete est l’un des 3 instructeurs. Vétéran avec 23 ans passés à bord de sous-marins d’attaque et de SNLE, dont 3 ans à commander le SNLE USS Rhode Island, il a été sélectionné il y a 18 mois pour devenir instructeur.

Kriete indique qu’il supervise un parcours en évolution constante. “Une partie de la raison pour laquelle nous [les instructeurs] sommes répartis dans 3 ports différents, est que nous pouvons ainsi rester en contact avec le commandement des forces sous-marines. Nous essayons de rester en phase avec leurs objectifs actuels, les problèmes des forces sous-marines.”

Cela implique d’intégrer les nouvelles technologies dans le cours en même temps qu’elles apparaissent dans la flotte opérationnelle. Un exemple est le Vessel Monitoring System, le système de carte marine électronique de la Navy. Au lieu de tracer leurs routes sur des cartes papier, encombrantes et dépassées, les navigateurs de maintenant utilisent à bord d’un nombre croissant de navires les cartes numériques, constamment mises à jour, du VMS pour simplifier et accélérer la navigation.

Le VMS a été récemment installé sur les sous-marins, Kriete a donc commencé à former les futurs commandants à son utilisation. “Puisque ces systèmes deviennent opérationnels, nous ajoutons des cours pratiques d’entraînement au VMS pour nos élèves. C’est devenu une série d’entraînement [ou de simulations] où [les étudiants] vont participer comme officiers de quart, devant naviguer en utilisant uniquement la navigation électronique. Cela comprend non seulement le VMS, mais aussi des radars avancés.”

“Chaque étudient est un peu différent des autres,” a indiqué Kriete. “Certains sont très bons en classe et ont un peu de mal en mer. Il y en a un peu plus qui ont du mal en classe, principalement à cause de défis dans la gestion du temps. Quand ils sortent en mer, ils se retrouvent dans une zone où ils se sentent confortables. Aucune phase n’est facile. Elles sont toutes les 2 très, très exigeantes en terme d’effort mental, en terme de résistance physique et parce qu’il faut être capable de passer d’un type de mission à un autre.”

Des étudiants étrangers venant de la Royal Navy, des marines Canadiennes et Australiennes apportent des idées fraîches dans le cours, indique Kriete. “Chacun d’entre eux utilise différemment les sous-marins. … Ils naviguent dans des parties différentes du monde. Ils ont des méthodes légèrement différentes pour utiliser un périscope, lancer des torpilles ou faire naviguer leur sous-marin. Chacun de ces marins internationaux a été très désireux de partager cette expérience avec le reste de la classe. Je vois cela comme une relation à double sens. Nous en profitons et ils en profitent.”

Source : Military.com