Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille présente ses moyens de lutte contre les sinistres à bord des navires

  • Dernière mise à jour le 27 juin 2015.

Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille a accueilli, jeudi 25 juin, sur le toit du simulateur feu urbain de son centre d’entraînement,le Vice-amiral d’escadre Yves Joly, préfet maritime de la méditerranée.

Objectif, montrer la réponse opérationnelle du BMPM en matière de lutte contre les sinistres à bord des navires.

L’amiral Charles-Henri Garié, commandant du BMPM, propose que ce module, déjà mis en place au profit du PREMAR méditerranée, soit élargi à l’échelle nationale, voire européenne et outre-mer.

Car la question de la sécurité des navires est aujourd’hui une préoccupation grandissante, et ce sur toutes les façades maritimes, avec pour preuve les récents et souvent dramatiques sinistres survenus à bord de ferry, comme celui de décembre dernier, qui occasionna la morts de 13 personnes à bord du ferry Norman Atlantic, ou plus récemment du violent incendie qui s’est déclaré à bord du ferry Sorrento, au large des Baléares.

Les marins-pompiers de Marseille sont les référents nationaux en matière de lutte contre les feux de navire, car ils sont à la fois des marins, connaissant les spécificités des navires, et dans le même temps des pompiers rompus aux situations de crise à Marseille et dans ses massifs forestiers.

C’est pourquoi le BMPM a travaillé avec la DGSCGC et la Marine Nationale, à la création du module national de renfort contre les sinistres à bord des navires, dont le bataillon constituera le pivot.

Il répondra ainsi à l’un des objectifs de la fonction gardes côtes, et à la directive du ministère de l’intérieur sur les contrats territoriaux de réponse aux risques et aux effets de la menace.

Ce module, à l’échelle nationale, aura pour vocation d’intervenir sous le commandement opérationnel du PREMAR, en renfort de ses équipes d’évaluation et d’intervention, des services départementaux d’incendie et de secours littoraux et des marins-pompiers des bases navales, lors d’un sinistre à quai ou en rade, ou en mer dans le cadre du volet maritime de l’ORSEC.

Le module propose la mise à disposition de 40 marins-pompiers et médecins urgentistes, aérocordables et autonomes, en alerte 24/24h et mobilisables en 2h, projetables via les des aéronefs militaires ou de la sécurité civile.

Cette capacité est modulaire, et outre un échelon de commandement, dispose d’échelons spécifiques constitués de marins-pompiers experts en feux de navires, en risques technologiques, en dépollution ou en interventions sanitaires (médecin et infirmiers urgentistes, capables de créer un poste médical avancé sur un navire en mer, d’y traiter 10 urgences absolues simultanément et en totale autonomie pendant 24h).

La démonstration faite au préfet maritime mettait en œuvre le module sur le simulateur Feu de navire du Centre d’entraînement du BMPM (CETIS). Le scénario prévoyait l’apparition d’un incendie à bord d’un ferry transportant plusieurs centaines de passagers et de véhicules.

Sur demande du PREMAR, le module de renfort a été activé et déployé sur zone via un Super Puma de l’armée de l’air basé en Corse, à Solenzara.

Les marins-pompiers sont déposés par hélicoptère sur le navire sinistré
Marine Nationale

Un premier détachement de 12 marins-pompiers dont 2 médecins et 2 infirmiers urgentistes ont été aérocordés sur le toit du navire. La prise en charge des victimes et la mise en place de manœuvres d’extinction et de confinement de l’incendie ont été rapidement entreprises.

Au bilan, il n’aura fallu que quelques minutes aux marins-pompiers du module pour procéder à l’aérocordage et prendre en charge le sinistre, en renfort des équipages du bord.

Source : Marine Nationale (CECMED)