Le manque d’argent freine la rénovation de la marine chilienne

  • Dernière mise à jour le 2 janvier 2015.

Modèle d’organisation et de rapidité opérationnelle pour de nombreuses marine latino-américaines, mais fermement engagée dans un programme de réduction des déficits, la marine chilienne réduit de façon drastique le rythme de rénovation de ses moyens, et perd par conséquent des capacités.

En décembre 2013, l’amiral Enrique Larrañaga Martin, commandant de la marine chilienne, exprimait son intérêt dans l’achat à la France d’un 2è transport de chalands de débarquement (TCD), le Sirico. Mais, après la réduction des budgets, les priorités de la marine ont été revues. Même si les TCD sont des navires aux capacités multiples — navire-atelier, navire de contrôle de zone, navire-hôpital et de de secours aux victimes de catastrophe naturelle —, son entretien est jugé inabordable dans les conditions actuelles.

La marine chilienne a donc officiellement informé la France qu’elle n’était plus intéressée par l’achat du Siroco. Il fait désormais l’objet de l’intérêt de la marine brésilienne.

Dans le cadre des mesures d’économie, la marine chilienne a décidé de désarmer le 15 janvier prochain le navire de soutien aux sous-marins, l’Almirante Merino, dans le courant de l’année, le navire polaire Almirante Oscar Viel, 3 hélicoptères Bö-105. Elle a aussi décidé de réduire le nombre d’avions P-3ACh qui seront modernisés.

La crise financière qui touche la marine chilienne trouve son origine dans les graves dégâts qui ont été provoqués par le tsunami qui avait touché le pays en 2010. La seule reconstruction de la base navale de Talcahuano et des installations de l’entreprise ASMAR (Astilleros y Maestranzas de La Armada) a déjà couté près de 55 millions $. Le montant total des travaux qui ne sont pas encore terminés, pourrait atteindre plus de 80 millions $.

Ce qui préoccupe les amiraux chiliens est l’état de délabrement d’une bonne part de la flotte : en 2015, 8 frégates et 2 sous-marins auront entre 25 et 30 ans. Leur état impose de sévères restrictions opérationnelles.

Source : Poder Naval (Brésil)