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Le plus récent porte-avions de l’US Navy, un géant de plusieurs milliards de dollars qui est le premier d’une nouvelle génération, est touché par un certain nombre de problèmes de performances, selon une évaluation interne. Des essais de lancement et récupération d’avions de combat ont même échoué.
Les premiers essais de l’USS Gerald R. Ford, le nouveau porte-avions de l’US Navy baptisé en novembre dernier, inquiètent l’US Navy : elle craint que le porte-avions ne puisse respecter certains des critères les plus attendus de cette nouvelle génération de bâtiments, en particulier l’augmentation du nombre d’avions que le porte-avions peut lancer rapidement. Elle craint qu’il puisse être même moins performant que les porte-avions actuellement en service. Le porte-avions subi actuellement des essais en Virginie et devrait être livré à la marine américaine en 2016. Montant de la facture : plus de 12 milliards $.
Une évaluation de ces essais a été réalisée à l’attention du secrétaire à la défense et d’autres dirigeants du Pentagone. Selon cette étude de 30 pages, au moins 4 équipements, déjà installés à bord, sont visés en raison de leur fiabilité faible ou inconnue.
Outre le système de lancement et d’appontage des avions, les responsables sont aussi inquiets à propos de son radar, fabriqué par la Raytheon Company. Ils ignorent aussi si un ascenseur à munitions va fonctionner comme promis.
Selon le rapport, « une fiabilité faible de ces systèmes critiques pourrait provoquer une cascade de retards dans les opérations de vol qui affecterait la capacité du navire à faire décoller ses avions en masse, rendrait le navire plus vulnérable aux attaques, ou entrainerait des limitations pendant les opérations de routine, » écrit l’auteur du rapport.
Dans le même temps, d’autres équipements, comme les systèmes de communications, ont des performances inférieurs au niveau acceptable, selon l’évaluation de J. Michael Gilmore, directeur des essais et des évaluations opérationnelles du Pentagone. Gilmore a conclu que la Navy n’a pas beaucoup d’autres choix que de modifier des équipements importants du navire.
De son côté, le contre-amiral Thomas J. Moore, officier de programme des porte-avions, a défendu les progrès du bâtiment, et s’est déclaré confiant que, d’ici la livraison dans 2 ans, la Navy et les constructeurs auront réglé ce qu’il reconnait comme étant des obstacles à surmonter.
Source : Boston Globe (Etats-Unis)