La Russie veut modifier ses sous-marins pour les opérations en Arctique

  • Dernière mise à jour le 9 décembre 2013.

La Russie prévoit de modifier ses sous-marins en service dans l’Arctique pour augmenter leur efficacité. D’ici 2015, les sous-marins recevront de nouveaux éléments qui renforceront la coque et le kiosque pour qu’ils puissent faire surface au travers d’épaisses couches de banquise, sans subir de dégâts.

« Un contact rapide avec la glace et percer la banquise sans endommager la coque du sous-marin sont nécessaires pour atteindre les objectifs tactiques : communications, accès à l’atmosphère et sauvetage de l’équipage en cas d’accident, » souligne le responsable technique du bureau d’études Rubin.

Par conséquent, les ingénieurs russes devront concevoir, non seulement des éléments de renfort, mais aussi une capsule de sauvetage. Elle sera équipée de moyens de communication, de navigation et de bouées de signalisation. La capsule pourra aussi percer la banquise, pour avoir accès à l’air et permettre de communiquer avec les équipes de secours. Pour percer la glace, elle disposera de moyens qui la chaufferont.

D’autre part, la Russie envisage aussi de créer un logiciel pour les systèmes de gestion du sous-marin, qui recherchera les parties les plus fines de la couche de glace. Un centre commun de contrôle terrestre sera consacré à l’analyse de l’épaisseur de la banquise le long des routes prévues des sous-marins russes en Arctique. Actuellement, on utiliser pour cela des sonars et des informations issues du renseignement aérien et spatial.

« La glace se déplace en permanence. Pour cela, un sous-marin est toujours à la recherche d’un espace ouvert, libre de glace, pour pouvoir faire surface en cas de besoin. Actuellement, les sous-marins russes peuvent traverser une couche de glace de 60 cm d’épaisseur, » explique un ancien commandant du sous-marin K-84 Ekaterinburg, Igor Kurdin.

« Pour faire surface au travers de la glace, le sous-marin doit être stoppé. Vouloir faire surface “en marche” entraînerait de graves dégâts à la coque, aux antennes sonar et aux tubes lance-torpilles. C’est quelque chose qu’on ne fait jamais. Faire surface stoppé, “sans erre”, est une pratique courante. Le sous-marin s’arrête puis commence à monter, lentement, très lentement, avec une vitesse verticale d’environ 50 cm par minute, » précise Kurdin. Selon lui, pouvoir faire surface “en marche” permettrait de gagner du temps. Mais pour cela, il faudra renforcer le kiosque et la partie avant de la coque, les parties qui devront supporter la majeure partie de la force de l’impact.

Source : Russia Today