Un virus informatique exploite le désastre des raz-de-marée

  • Dernière mise à jour le 17 janvier 2005.

Un courrier électronique diffusé en masse et censé proposer de venir en aide aux victimes des raz-de-marée du 26 décembre dernier est en réalité utilisé pour propager un virus, a annoncé lundi la société de sécurité informatique Sophos.

Le ver informatique, qui apparaît sous le titre "Tsunami donation ! Please help !" (Aide contre le tsunami !), invite les destinataires à ouvrir une pièce-jointe portant la mention "tsunami.exe". Si le document est ouvert, le virus se sert alors du carnet d’adresses de l’utilisateur pour se propager sur d’autres ordinateurs.

Selon Sophos, le virus peut également s’attaquer aux sites web en les inondant de requêtes, si bien que le serveur ne répond plus.

"Duper les utilisateurs en leur faisant croire qu’ils peuvent venir en aide aux victimes du tsunami révèle à quel point les pirates n’ont plus de scrupules", a indiqué Graham Cluley, consultant chez Sophos.

La société de sécurité informatique ajoute que ce nouveau virus n’est pas le premier à exploiter la catastrophe survenue dans l’Océan indien pour se répandre. Début janvier, un autre ver propageait le message que le tsunami était une revanche de Dieu contre "les personnes ayant commis sur Terre des actes malveillants".

De nombreux courriers électroniques ont également été diffusés pour dérober de l’argent. Le plus souvent, ils invitent les destinataires à donner leurs coordonnées bancaires, prétextant un transfert massif de liquidités et promettant aux généreux mécènes une rétribution d’un certain pourcentage en retour du service rendu.

L’un de ces courriers se présente comme émanant d’un richissime négociant thaïlandais à l’article de la mort dont la famille a été décimée dans le tsunami. Le mourant aurait semble-t-il besoin d’une aide extérieure pour rassembler ses millions de dollars éparpillés en Europe et les redistribuer en guise de charité.

Sophos conseille aux personnes qui reçoivent ces courriers de les supprimer et surtout de ne jamais ouvrir le document attaché à l’e-mail.