La marine russe refuse d’acheter un système de sauvetage russe

  • Dernière mise à jour le 20 octobre 2011.

La marine russe refuse de continuer à financer un système de plongée à grande profondeur, actuellement conçu par le bureau d’étude Lazurit (Nizhniy Novgorod) pour le navire de sauvetage de nouvelle génération (Projet 21300). Au ministère russe de la défense, on explique cette décision par le cout exagérément surévalué du système et par l’incertitude sur sa date de disponibilité.

Le ministère de la défense envisagerait l’achat d’un système de plongée britannique, au lieu de celui conçu en Russie. L’équipement britannique est moins performant (à la fois en polyvalence et en immersion de travail) que le système du Projet 22020. Mais selon des responsables, cela serait moins cher et plus rapide.

Selon une source du bureau d’étude Lazurit, les bureaucrates ne se préoccupent pas du fait que l’adaptation de matériel étranger pour les standards russes entraînerait des couts et retards supplémentaires, comparables à ceux nécessaires pour la construction d’un système en Russie.

« Au final, l’importation de matériel étranger va inévitablement entraîner une augmentation des couts pour son installation et son utilisation, ainsi que la nécessité de modifier entièrement le logiciel de travail des secours. Le bâtiment porteur devra aussi être modifié. Il faudra payer plus pour la formation des utilisateurs, sans parler de la question des pièces détachées. Donc, le prix global pour le système importé pourrait être même plus cher, » a souligné la source.

Selon lui, il est difficile d’expliquer la position du ministère. Par exemple, ils ont soudainement exigé de présenter le système prêt à utiliser, mais n’ont pas entièrement financé le projet. Donc, les travaux ont été effectués aux frais du bureau d’études.

De nombreux politiciens affirment que la question de la fixation des prix dans l’industrie de défense russe, est loin d’être réglée. Les bureaux d’études et les industriels augmentent fortement leur prix. Il s’agirait principalement d’une sorte de riposte à l’exigence du ministère de la défense de « ne pas inclure l’inflation dans le prix ».

Source : RusNavy (Russie)