Depuis le 22 mars, le porte avion Charles de Gaulle, (…)
Dimanche 3 avril à 19h45, le centre régional opérationnel de
La frégate Blas de Lezo a obtenu la qualification opérationnelle française MECO (“Mise En Condition Operationnelle”), au large de Toulon et de la Corse. Pendant 5 semaines, la frégate espagnole a suivi les mêmes exercices que la marine nationale exige de ses propres bâtiments.
La qualification MECO se déroule en plusieurs phases au cours desquelles la frégate s’est entraînée. La réaction du bâtiment et de son équipage est évaluée dans un large éventail de scénarios opérationnels de complexité croissante, dans un calendrier d’exercices très exigeant.
Les activités d’entraînement comprennent de nombreuses manœuvres en mer, comme le remorquage, le ravitaillement en carburant, le transbordement de charges lourdes, la navigation en eaux resserrées, opérations de plongeurs, etc.
Mais le véritable défi a été les nombreux exercices de combat dans les différents domaines de la guerre navale, y compris la menace des avions et des missiles, des sous-marins, les attaques terroristes et le contrôle des avaries de combat. Lors de ces exercices, les entraîneurs examinent aussi la capacité du bâtiment et de son équipage à se protéger face à des attaques nucléaires et chimiques, ou à se préparer pour naviguer dans des eaux fortement radioactives avant une catastrophe de ce type. Tout aussi exigeant, les opérations d’évacuation de ressortissants espagnols et européens, dans des zones de guerre ou de crise, beaucoup d’entre étant supposés être blessés, où l’exercice de survie à la mer après un combat inégal, dans lequel l’équipage s’entraîne à abandonner le navire et à utiliser les combinaisons de survie.
Le personnel évaluateur de la Force d’Action Navale de la marine nationale (les “entraîneurs”), qui est resté à bord pendant toute la période de qualification, a souligné les bons résultats obtenus par la frégate Blas de Lezo dans tous les domaines où elle a été évaluée.
Il faut souligner l’expérience enrichissante qui résulte pour les 2 institutions, marine royale espagnole et marine nationale française, l’échange de procédures et d’expériences, qui renforcent l’intégration et la capacité de réponse combinée dans le cadre des scénarios multinationaux actuels, dans lequel les forces armées des 2 pays se trouvent immergés.
Curieusement, Don Blas de Lezo a commencé sa carrière navale dans la marine royale française, au début du XVIIIè siècle.
A bord d’un bâtiment français, il a perdu le pied au combat. Des années plus tard, il est devenu borgne au cours des combats visant à défendre Toulon. L’entraînement de la frégate Blas de Lezo autour de Toulon n’est pas seulement anecdotique, l’amiral héroïque du XVIIIè était un exemple vivant pour son équipage.
Après un mois complet d’entraînement, l’amiral Aubriot, commandant de la Force d’Action Navale, a remis à la frégate espagnole un diplôme qui certifie que :
“LE DESTROYER BLAS DE LEZO DE LA MARINE ROYALE ESPAGNOLE A SUIVI AVEC SUCCÈS LE STAGE DE MISE EN CONDITION OPÉRATIONNELLE DE LA FORCE D’ACTION NAVALE”.
La frégate se dirige maintenant vers sa base de Ferrol, sur la côte Atlantique.
Source : TelePrensa (Espagne)