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Gibraltar n’était pas très heureuse lorsque le HMS Tireless s’est amarré Ã la suite de problèmes de réacteur
La Royal Navy prévoit d’installer une série de quais pour sous-marins nucléaires tout autour de la Grande-Bretagne dans une décision que les autorités locales qualifient de tentative "d’installer un réacteur nucléaire en plein centre de la ville".
La Royal Navy a demandé aux conseils municipaux de mettre en place une longue liste de plans de réaction d’urgence pour fournir du soutien aux nouveaux "quais Z".
Les écoles des ports recevront des tablettes d’iodure de potassium conçues pour diminuer les effets d’une exposition aux radiations dans le cadre des plans des Radiation Emergency Preparedness and Public Information Regulations [1], un document de 200 pages.
La Navy base habituellement ses sous-marins à Plymouth et à Faslane, près de Glasgow, mais a décidé d’augmenter les endroits où un sous-marin pourrait faire escale pour s’apprivisionner, embarquer des marins ou s’amarrer en cas d’urgence. Pendant la Guerre Froide, la Navy avait de nombreux quais Z partout dans le pays, mais ils ont été fermés à la chute de l’Union Soviétique. Après une étude, cependant, de nouveaux quais doivent être installés à Southampton, Portland et Liverpool, avec une autre possibilité sur la côte Est.
On pense qu’un incendie survenu il y a deux ans à bord du Chicoutimi, un sous-marin classique canadien, pourrait aussi avoir influencé la décision. Le Royaume-Uni venait juste de vendre le submersible au Canada quand il a pris feu au large de l’Irlande, entraînant la mort d’un officier.
Stewart Kemp, le secrétaire de Nuclear Free Local Authorities [2], a déclaré que les populations n’approuveraient pas que la Navy installe un réacteur nucléaire dans leur ville.
"C’est une question de sécurité des réacteurs, comme on a pu le voir il y a quelques années avec le HMS Tireless à Gibraltar," a-t-il indiqué. "Cela soulève la même question que pour la population vivant à côté d’une centrale nucléaire : ce n’est pas pour rien qu’elles sont installées dans des endroits reculés.
"L’un des moments les plus risqués pour un réacteur nucléaire, c’est lorsqu’on le démarre (“allumage”) et lorsqu’on l’arrête (“mise bas les feux”), ce qui arrive lorsque le sous-marin arrive quelque part ou lorsqu’il en part."
Bien qu’aucun travail de maintenance ou d’approvisionnement en munitions n’y soit effectué, les sous-marins, qui devraient utiliser les quais environ une fois tous les 2 ans, auront besoin de la police militaire pour la sécurité et que le services d’urgence soient prêts. Aucun sous-marin disposant d’armes nucléaires n’utilisera les ports.
Un porte-parole de Southampton, dont le quai Z devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année, a indiqué : "Nous allons nous préparer grâce à des exercices de réaction d’urgence mais cela ajoute encore au fardeau puisqu’il faut beaucoup de travail pour préparer les plans, dont beaucoup de travail médical."
Lorsqu’un sous-marin arrive au port, des pillules d’iodure de potassium, qui sont utilisées pour prévenir les cancers de la thyroïde chez les personnes exposées à la radioactivité, devront être distribuées aux écoles et aux résidents proches de la base.
Un porte-parole de la Navy a déclaré : "La Royal Navy joue un rôle essentiel dans la protection de la patrie. Un élément clé est de pouvoir opérer, avec flexibilité et sans entrave, tout le long de notre coté, y compris la possibilité d’utiliser les facilités des ports commerciaux britanniques où et quand cela est nécessaire.
"Aucune escale de sous-marin n’aura lieu avant que le plan ait été présenté et approuvé par les responsables de la santé et de la sécurité."
Il a ajouté que, depuis 40 ans que la Royal Navy utilise des sous-marins nucléaires, il n’y a jamais eu d’accident de réacteur.
[1] Directives de préparation d’urgence radioactive et d’information du public
[2] Autorités locales anti-nucléaires
Source : Telegraph.co.uk, Royaume Uni