Des entreprises français travaillant en Iran, victimes collatérales de la possible vente de BPC Mistral à la Russie ?

  • Dernière mise à jour le 23 décembre 2009.

Alors que le Sénat américain négocie avec le gouvernement américain sur les sanctions imposées à l’Iran et aux entreprises commerçant avec ce pays, la question de l’éventuelle vente de BPC type Mistral à la Russie se trouve liée aux discutions.

Les dirigeants républicains au Congrès américain n’apprécient pas du tout que la France envisage de vendre ce type de bâtiments amphibies à la Russie. Les parlementaires s’inquiètent que cela puisse ouvrir la voie à d’autres ventes importantes d’armes de l’OTAN à la Russie. Et comme la Georgie et les Pays Baltes, ils craignent que ce type navire puisse permettre à la Russie d’augmenter son agressivité dans son voisinage immédiat.

Alors, qu’est-ce que cela a à voir avec les sanctions contre l’Iran ? Le Congrès américain étudie actuellement un projet de loi imposant des sanctions contre l’Iran et les entreprises — y compris les entreprises étrangères — ayant des relations avec l’Iran : le projet Chris Dodd Iran. Le Département d’Etat souhaite que le Sénat ajoute dans ce projet des exceptions en faveur des pays qui coopère avec les sanctions américaines, et la France serait probablement en tête de cette liste.

Mais les sénateurs républicains veulent que le texte interdise une exception en faveur de la France ou de ses entreprises si la vente de BPC Mistral à la Russie se concrétise.

Une cible évidente est le géant pétrolier Total, qui pourrait se voir toucher en raison de ses exportations de produits pétroliers raffinés en Iran. Total serait en négociation actuellement avec les Chinois pour un projet commun dans le sud de l’Iran.

Source : Foreign Policy (Etats-Unis)