Hors sous-marins, le budget de la marine brésilienne continue de diminuer
Si on retire le principal programme d’investissement de la marine brésilienne — la construction de 5 sous-marins, dont un nucléaire —, la marine brésilienne continue de faire face à un manque de financement menaçant ses activités.
Le budget 2010 présenté par la marine brésilienne, une fois retirés les budgets prévus pour le programme des sous-marins, continue de connaitre la même situation de pénurie à laquelle la marine fait face depuis des années. Pour surveiller les 4,5 millions de km² d’eaux territoriales et de zone économique exclusive, surnommés l’Amazonie Bleue, les moyens sont si réduits que la marine en est réduite à répondre uniquement à des demandes spécifiques.
Pour se faire une idée, sur les 23 avions appartenant à la marine brésilienne, seuls 2 sont opérationnels. Si le budget d’entretien est maintenant à 2 milliards de réals (771 millions €) en 2010, le patrouilleur Gurupi pourra seulement surveiller 15 jours par mois les zones de Campos (Rio de Janeiro) et de Santos (Sao Paolo), comme l’a explique le ministre de la défense, Nelson Jobim, aux sénateurs.
C’est pourquoi la marine négocie avec les parlementaires pour présenter des amendements visant à augmenter son budget pour 2010 de plus de 800 millions de réals (308 millions €). Sur ce montant, le budget d’urgence est d’au moins 400 millions de réals (154 millions €), seulement destinés à garantir son fonctionnement minimum.
Si cette augmentation n’est pas obtenue, certaines zones ne seront plus surveillées pendant 15 jours. Plus dramatique, le budget préparé par la marine du Brésil montre que la capacité de lutter contre les trafics illicites, les dégradations du milieu naturel et la pêche illégale sera réduite de 80% à la frontière avec le Paraguay, de 75% avec la Bolivie, et de 40% à la frontière avec la Colombie et le Vénézuela.
Source : Poder Naval (Brésil)