Les pirates somaliens disposeraient de missiles Stinger

  • Dernière mise à jour le 18 mai 2009.

Un destroyer sud-coréen participant à la lutte contre la piraterie au large de la Somalie a été placé en alerte après avoir été informé que des pirates somaliens pourraient tenter d’attaquer son hélicoptère à l’aide de missiles anti-aériens, selon des sources de la marine et des renseignements sud-coréens.

Le National Intelligence Service et le Defense Security Command ont récemment transmis au Cheonghae des informations classifiées indiquant que les pirates somaliens semblaient avoir acquis des missiles Stinger auprès d’al-Qaeda, indiquent les sources.

Le missile Stinger est un missile anti-aérien portable à guidage infra-rouge développé par les Etats-Unis et mis en service en 1981. Cette arme lancée à l’épaule a à ce jour abattu 270 aéronefs. Le missile peut toucher des cibles volant à 3.500 m et Mach 2. Il a une portée de 8 km.

“Le Cheonghae a été mis en alerte puisque son hélicoptère Lynx n’a pas un seul système de protection contre les missiles anti-aériens comme le Stinger”, a déclaré au Korea Times une source désirant rester anonyme.

Un porte-parole militaire à Séoul a indiqué qu’il n’y avait aucun renseignement confirmé indiquant que les pirates somaliens aient obtenus des missiles Stinger, citant des sources américains à Bahrein et les attachés militaires sud-coréens des ambassades du Moyen-Orient.

“Nous savons que des insurgés somaliens ont des missiles Stinger, mais les pirates n’en ont pas pour le moment, pour autant que nous le sachions”, a indiqué le porte-parole. “Cependant, nous allons prendre les mesures nécessaires pour faire échec à des possibles attaques des hélicoptères par les pirates, y compris en effectuant des modifications du matériel.”

Selon une source militaire, la marine sud-coréenne veut équiper ses hélicoptères Lynx de systèmes de protection contre les missiles, comme des leurres et des avertisseurs radar.

Elle a précisé que le constructeur de l’hélicoptère s’est déclaré prêt à effectuer les modifications immédiatement, même à Djibouti, où sont basés les sud-coréens, si c’est nécessaire.

“Si cette information est exacte, il est assez urgent de prendre des mesures pour éviter que notre personnel soit tué par une éventuelle attaque anti-aérienne”, a expliqué l’expert. “Nous ne pouvons exclure la possibilité qu’un Lynx soit abattu, une situation similaire à un incident où des hélicoptères américains Black Hack avaient été abattus par des insurgés somaliens au début des années 90”.

Source : Korea Times (Corée du Sud)