Selon le ministre anglais de la défense, la menace nucléaire contre la Grande-Bretagne continue

  • Dernière mise à jour le 13 septembre 2005.

Le secrétaire britannique àla défense, John Reid, a déclaré dans un entretien publié mardi qu’il pensait que la Grande-Bretagne faisait toujours face àune menace nucléaire àlong-terme et espérait un débat ouvert afin de définir les mesures àprendre.

Une décision sur le remplacement du système de lancement de missiles ballistiques Trident embarqués à bord de sous-marins vieillissants doit être prise dans les 4 prochaines années, a-t-il indiqué à The Guardian.

A la question de savoir si la Grande-Bretagne ferait face à un ennemi disposant de l’arme nucléaire dans 15 ans, Reid a répondu : “La décision n’est jamais facile, et je pense que l’histoire récente a appris aux Etats-Unis qu’il est impossible, dans la plupart des cas, de prédire d’où viendra votre ennemi.”

Il a souligné que “personne n’avait prévu l’invasion des Malouines ou l’attaque du Koweit par Saddam Hussein”.

Donc dire si nous aurons un ennemi ayant une capacité nucléaire dans 15 ans est une question à laquelle il est presque impossible de répondre, toutefois, l’histoire nous suggère qu’il est probable que nous en ayons un,” a poursuivi le ministre.

Reid a indiqué que, pendant que la Grande-Bretagne travaillait dur pour réduire sa force de dissuasion nucléaire, “il faut dire que d’autres ont essayé de dévelloper et, dans certains cas, ont réussi à dévelloper des armes nucléaires.”

Le ministre de la défense a cité comme exemples la Corée du Nord, le Pakistan et l’Inde.

Il a indiqué qu’il n’était pas judicieux de penser que, puisqu’aujourd’hui la menace terroriste est la plus grave, les autres dangers diminueraient.”

Ma position et celle du gouvernement sur les armes nucléaires — les maintenir au niveau minimum nécessaire — est une position d’attente pour voir ce qui va se passer.

Reid a indiqué qu’il était vital d’avoir un débat complet et ouvert sur une nouvelle dissuasion.

Durant les 4 prochaines années, cette décision sera prise. Il est inévitable que cette décision soit plus publique que dans le passé.”

Lorsqu’on l’accuse d’avoir déjà pris la décision de dépenser jusqu’à 20 milliards de £ (30 milliards d’€) pour un système de remplacement, le ministre a insisté : “Ce n’est pas un dossier sur lequelle j’ai reçu des avis, des rapports, des indications, ni pris aucune décision.”

Source : DefenseNews