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Le sous-marin de type Scorpène O’Higgins, destiné à la marine chilienne, a subi un "incident grave", même s’il n’a fait que deux blessés légers, lors d’un essai au large de Lorient (Morbihan) le 1er novembre, affirme mercredi le quotidien Le Télégramme, sans citer de source précise.
"L’incident a duré moins d’un minute mais il aurait pu être fatal aux 31 membres d’équipage chiliens et à une vingtaine de responsables, ingénieurs et techniciens de la DCN qui se trouvaient à bord", écrit le journal. "Par chance, le bâtiment ne se trouvait pas en eau profonde", souligne-t-il.
Interrogée par l’AFP, la Direction de la construction navale (DCN) à Lorient s’est refusée à tout commentaire, renvoyant à la publication d’un communiqué de sa direction à Paris dans la journée.
Ce sous-marin est le premier de deux exemplaires commandés par la marine chilienne au consortium franco-espagnol DCN/Iznar.
Selon le Télégramme, citant "plusieurs sources qui souhaitent rester anonymes", le submersible aurait pris une inclinaison horizontale anormale.
Le journal cite également un spécialiste de la navigation sous-marine : "C’est effectivement un incident grave. On sait que cela peut arriver. Moi, je n’en ai jamais connu. On entraîne justement les équipages à maîtriser les remontée d’urgence. Plus de 60 degrés de gîte, en plongée je n’ai jamais vu ça".
Les batteries stockées dans le fond du sous-marin, malgré les sécurités, risquent alors de déverser leur acide et de provoquer une explosion ou un incendie, poursuit le journal.
La thèse de l’erreur humaine est "timidement" avancée selon le journal, même si "officiellement, il n’est pas question de désigner la responsabilité de l’équipage chilien", poursuit le Télégramme.
Le coût d’un Scorpène est de 300 à 350 millions d’euros selon les options choisies.
Les Scorpène, à propulsion diesel et électrique, sont destinés à la protection des côtes.
Long de 65 mètres, haut de 12,3 m et d’un diamètre de six mètres, le Scorpène a une autonomie de 50 jours de patrouille et une vitesse supérieure à 20 noeuds en plongée, avec une capacité d’immersion supérieure à 300 mètres.
